De Cerbère au Pic Neulos et de la Tour Massana au Boulou. Histoire, Patrimoine monumental et Naturel. Vie quotidienne. Événements. Revues et Livres. Littérature. Gastronomie et Vins.

mardi 13 novembre 2018

Sorède Raoul Landucci dit: Reus

RAOUL LANDUCCI dit REUS : UN DES DERNIERS MOULINIERS ET CHARBONNIERS SOREDIENS. Christian Baillet.
Qui était Raoul Landucci?
A l’occasion d'un travail sur le recueil de la mémoire vivante, j'ai eu le plaisir d'interroger à plusieurs reprises, une personne, pour ne pas dire un personnage bien connu de tous les Sorédiens : Mr Raoul Landucci, que l’on nomme plus familièrement sous le vocable de « Reus1 ». Lors de nos entretiens, il m’a communiqué de nombreux renseignements sur sa vie professionnelle ; autant de précieux témoignages oraux qui m’ont permis, avec d’autres récits glanés auprès d’anciens Sorédiens, de réaliser ce nouvel article. Mais avant de vous faire partager ma modeste prose, j’ai tenu à lui rendre un petit hommage en présentant l’homme et en évoquant quelques épisodes de sa vie, tout en respectant sa simplicité et sa modestie. 
Ayant fui le régime de Mussolini, son père choisit la France comme terre d'accueil, en 1930. C’est en ces lieux et précisément à Sorède que Reus, comme bon nombre des membres de sa famille, a  grandi. Très tôt, il effectue une multitude de travaux très rudes pour gagner sa vie, depuis le métier de charbonnier qu’il assure dans des conditions de travail très difficiles, jusqu’à celui de moulinier tout aussi pénible. Dans les années 60, avec la disparition de ces professions, il exercera tout aussi vaillamment celui de maçon.
Aujourd’hui, à 90 ans révolus, Reus profite avec son épouse Rosette d'une retraite bien méritée !  Si vous le croisez un jour, écoutez-le s’exprimer avec son accent « chantonnant » ; un mélange d’intonations Italiennes, Françaises et Catalanes qui le caractérise. Il vous passionnera en vous faisant revivre une époque révolue, riche en anecdotes de toutes sortes.
Cet homme dont la singularité a été d'endurer courageusement les tâches les plus pénibles est un exemple pour nous Sorédiens. Son expérience humaine et ses savoir-faire permettront, je l'espère, de ne pas laisser tomber dans l'oubli ces divers aspects de la vie économique de notre village. Comme tant d'autres Sorédiens, leurs activités et leur personnalité, ont marqué à jamais son histoire. 

L’oli dans les années 50.
Ecoutons donc leurs dires et laissons-nous transporter le temps de cet article, pour que la meule de ce moulin se remette à tourner et à ruisseler d’huile, comme cela se produisait il n'y a pas si longtemps encore. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, dressons un rapide tour d’horizon de cette exploitation sur notre territoire.
A l’exemple de leurs voisins Méditerranéens, les Sorédiens se sont consacrés durant des siècles à la culture de l’olivier2. Elle leur fournissait l’huile indispensable aux besoins domestiques. Non seulement nécessaire pour la cuisine et la conservation des aliments, elle était également employée pour l’éclairage, le graissage des rouages de machines industrielles et agricoles, et à moindre échelle dans la fabrication des savons. Alors que la science n’avait pas encore découvert tous ses bienfaits, elle était également utilisée pour se soigner : à l’instar des coups de soleil dont le remède consistait à badigeonner les brûlures avec ce précieux liquide, mélangé à un jus de citron. Un vieux dicton Catalan y faisait déjà allusion : oli d’oliva tot mal escalva (l’huile d’olive fait fuir tous les maux). Signe révélateur de son absolue nécessité et de ses bienfaits, on ne précisait pas qu’elle en était sa nature. On avait pour habitude de la nommer l’oli tout court, tant il était évident qu’elle soit universellement issue de la trituration d’olives. Outre ses fruits utilisés pour l’élaboration de l’huile, son bois servait aussi dans la fabrication d’ustensiles pour la cuisine, et son feuillage de nourriture pour les animaux.
En cette moitié du XXème siècle, les oliveraies s’étaient faites plus clairsemées et ne dépassaient pas en règle générale la superficie d’une trentaine d’ares3 par propriétaire. Sa culture s’était développée à la fois sur le piémont et autour de notre village, à une hauteur  n’excédant pas les 200 m d’altitude. Les terrains de la plaine et ceux des premiers contreforts pentus et caillouteux, ainsi que la température clémente lui étaient favorables. Ceux de la Coscolleda et de la Gavarra dans des zones dites « à l’aspre », c'est-à-dire non irriguées, l’étaient tout autant. Peu sensibles à la sécheresse ou aux vents dominants, on retrouvait ces oliviers le plus souvent groupés sous forme de petites olivedes.
Elles cohabitaient avec de petites subéraies et pouvaient abriter des cultures de céréales intercalaires comme l’avoine ou le seigle. Ces dernières avaient l’avantage de maintenir le sol propre autour des arbres, tout en fournissant à la terre un engrais naturel et une alimentation pour les animaux. Chaque famille Sorédienne possédait une oliveda lui permettant de produire son huile d’olive pour l’année. L’autonomie de la famille en oléagineux en dépendait ! Une autre partie de la pastera (pâte) produite était destinée à la distillerie d’Elne pour fabriquer du savon, permettant ainsi d’écouler l’excès de production, certaines années excédentaires. Des primes d’entretien4, dites « de plantation »,  leur étaient consenties par l’état. Elles permettaient de maintenir vaille que vaille une petite production pour répondre d’abord à leur propre consommation.
Le travail de presse au moulin à huile de Sorède, par Raoul Landucci et Bernard.
Fin d’une époque
Le gel de 1956 et la destruction massive des vergers avaient sonné malheureusement le glas de cette activité sur notre commune. Malgré les indemnisations accordées par l’état pour dédommager les propriétaires, sa culture n’avait pas pu redémarrer. Les deux moulins avaient cessé alors définitivement de fonctionner offrant comme seul témoignage de cette production leurs quelques meules inertes.
Mais revenons plus en détail sur sa culture et sa production, en se penchant sur les dires de nos anciens. A cette époque, l’exploitation de ces oliveraies ne faisait pas toujours l’unanimité au sein de la communauté Sorédienne. Les travaux de labour étaient difficilement praticables sur un sol rocailleux, et par conséquent souvent délaissés. L’entretien annuel le plus courant consistait à couper les rejets qui poussaient à la base du tronc. Les chèvres se chargeaient naturellement du reste. Tous les ans, certains procédaient à leur taille en rabattant les branches les plus fournies pour faciliter la cueillette des futures olives. La greffe sous forme d’écusson, en fente ou en couronne, était réalisée à partir du mois de mars sur un porte-greffe : l’oléastre, la forme sauvage de l’olivier.  Plus rares étaient les plantations réalisées par bouturage.
Certaines variétés étaient plus à même que d’autres d’attraper des maladies5, ou de ne pas se développer. C’est pourquoi on se limitait à quelques espèces résistantes « clonées » à partir de l’oléastre, comme : la palma, une variété très productive donnant une importante quantité d’huile, l’argoneill, la meilleure pour sa saveur, ayant peu de pulpe et étant plus délicate car sensible au gel, et la rodoneil, plus rustique que les précédentes mais la plus courante sur notre territoire6. Les récoltes restaient cependant aléatoires car de nombreuses maladies (mouche, cara negra (cochenille), champignons…) ainsi que le gel pouvaient venir altérer la qualité de ses fruits. Ceci sans compter que certaines olivedes étaient plus à même que d’autres d’attraper des maladies.
Les Sorédiens procédaient à leur récolte selon la variété. En général, le moment le plus propice se situait aux alentours de la mi-novembre. On avait pour coutume de dire « qu’il fallait cueillir à la Sant Aciscle » dans le cadre de la fête patronale du village, célébrée le 17 novembre. La récolte pouvait s’échelonner jusqu’au mois de janvier. 
La cueillette de ses fruits était une opération délicate, nécessitant quelques précautions. Les ventanes, celles tombées précocement à cause du vent, étaient ramassées à même le sol. Dans certains cas, notamment pour les fruits de petites tailles, il fallait les cueillir directement à la main, en procédant un par un. Enfin pour les plus mûrs, il suffisait simplement de les faire tomber en secouant les branches                            Meules et une Gerra ou Gerri (jarre) à  huile.
Dès les premiers jours de la véraison, quelques poignées d’olives étaient prélevées en vue de leur conservation « en sal i cor» ; une recette spécifique que pratiquaient déjà nos ancêtres lointains en ajoutant de la cendre. D’autres étaient placées dans de grosses jarres en terre cuite remplies d’eau que l’on changeait régulièrement afin de leur faire perdre progressivement de leur amertume. Additionnées par la suite à de la saumure, elles étaient destinées à la conservation. Le reste de la récolte était traité au moulin d’en Caden8 ou celui d’en Bernard, tous deux situés en plein centre du village, non loin de l’école. 
Deux moulins au centre du village de Sorède.
     Etablis depuis des siècles, ces deux établissements drainaient à eux seuls tous les producteurs des environs en quête de trituration. Fermés durant de longs mois, ils reprenaient momentanément du service pour faire face à cette production essentiellement saisonnière, provoquant soudainement beaucoup de bruits et d’effervescence dans les alentours. Ces moulins fonctionnaient avec deux équipes de six hommes se relayant jour et nuit. Chacun d’eux y occupait une tâche prédéfinie. Il y avait el moliner, (le moulinier), l’escaldaire, celui qui échaudait, el llanterne, (le lanternier)9 … L’exercice de ces métiers se transmettait de père en fils, ou entre les membres d’une même famille. Tel était le cas au Molí d’en Cadena où la plupart de ces ouvriers étaient d’une même lignée d’origine Italienne10. Une partie de la production de chaque récoltant était prélevée pour rémunérer le « patron moulinier ». Les ouvriers quant à eux pouvaient bénéficier d’un litre d’huile en complément de leur salaire.
A l’aide d’une mole (meule) verticale, mue par une mule - yeux bandés pour lui éviter le tournis -, les olives étaient d’abord grossièrement écrasées et réduites à l’état de pastera. Puis cette dernière était placée dans des cofins, récipients sous forme de paillasses tressées en fibre d’alpha ou en cordes de chanvre, que l’on empilait les uns sur les autres. Sous l’effet du poids, l’huile suintante récupérée, dite l’oli verge (la fleur d’olive), se déposait naturellement. Peu abondante et totalement vierge, elle était de qualité supérieure, sans souillures, et surtout sans la moindre goutte d’eau. Ce précieux liquide de couleur or était plutôt réservé aux usages délicats, à l’exemple de ceux utilisés dans certains soins médicaux.
Une première pression à froid était ensuite effectuée sur la pile de ces cofins, sous l’effet d’une presse actionnée par plusieurs hommes. Lors de cette opération on obtenait l’oli de premsa (l’huile de la presse). On ôtait alors le contenu des cofins que l’on replaçait dans un bassin rempli d’eau très chaude. Celle-ci avait été spécialement chauffée avec du bois de vern (d’aulne), un combustible idéal pour ne pas dénaturer l’huile. Le peu de chaleur qu’il dégageait en se consumant évitait de porter l’eau à ébullition. D’ailleurs un dicton catalan rappelle judicieusement cette caractéristique : « el vern dixat morir sa mare de fred a la bora del foc » (un aulne laissa mourir de froid sa mère au bord du feu). 
L’opération pouvait se renouveler plusieurs fois. Le liquide ainsi produit permettait d’obtenir après décantation, une huile clarifiée qui surnageait, dénommée : l’oli d’infern (l’huile d’enfer ou de recense), et que les lanterniers récupéraient précautionneusement en effleurant la surface de l’eau à l’aide d’une nappa (louche spécialement conçue pour ce genre d’opération).
Une conservation parfois altérée.
Lors de cette élaboration, les récoltes de chaque producteur étaient traitées indépendamment les unes des autres. Parfois au contraire elles pouvaient être regroupées. Toutes les variétés d’olives étaient alors  mélangées sans vraiment trop se soucier des vraies saveurs du fruit. Cet assortiment varié, joint à un degré élevé de maturité, lui conférait un goût prononcé. Il faut dire qu’à cette époque, la population Sorédienne n’avait pas la même appréciation gustative qu’aujourd’hui. Les olives fermentaient plusieurs semaines avant d’être traitées et donnaient une huile probablement plus acide et plus forte. Des cofins ou des jarres mal entretenus pouvaient venir également altérer sa saveur en lui conférant un arrière-goût plus ou moins rance. Une partie de l’huile de mauvaise qualité était vendue aux savonneries de Marseille. Les noyaux étaient utilisés dans l’alimentation des porcelets afin de les engraisser. Ainsi tout était utilisé sans la moindre perte !
L’huile était ensuite versée dans des barricots (ou botes d’oli, petits tonneaux) attachés sur le bât que les mulets, encore nombreux dans cette période d’après-guerre, transportaient. Une fois rendus à leur domicile, les propriétaires les transvasaient dans de grandes gerres (jarres) d’une contenance de 300 litres11 qu’ils conservaient dans un local à température constante et à l’abri de la lumière.
La coutume voulait qu’une mascarada clôture la saison, un peu à la manière de la mostissa consistant à badigeonner les vendangeurs du jus de raisin, les ouvriers s’amusaient à s’asperger d’huile.
Alors que notre entretien tirait à sa fin, mes interlocuteurs m’avaient témoigné des difficultés rencontrées dans la pratique de leur métier. D’après eux, c’était avant tout un travail d’équipe soudée, où le partage des tâches était constant. Lors de la serrat (serrée de la presse), et lorsque ce geste devenait trop difficile par exemple, leurs collègues leur venaient en aide. L’effort devait être dans ce cas continu, exercé très lentement, et effectué en étroite collaboration entre tous les intervenants. Le caractère répétitif de certaines tâches ne faisait qu’accroître cette pénibilité dans ce milieu huileux, où le vacarme et les vapeurs suffocantes foisonnaient. Un lieu comparable à « l’enfer » pour reprendre la désignation de l’huile produite dans cet environnement !
Une dernière remarque de leur part était venue me rappeler combien cette huile était précieuse à leurs yeux. A cette époque, l'huile constituait, non seulement une denrée alimentaire vitale mais elle avait aussi une valeur marchande importante. Elle pouvait faire l’objet de troc contre d’autres denrées de première nécessité. C’est pourquoi régulièrement tous les ouvriers se livraient à la récupération des lies et des dépôts  pour en extraire une huile plus médiocre, appauvrie suite aux apports successifs en eau. Dans un souci d’économie, ils pressuraient aussi ce qui restait encore de pâte après plusieurs « premsades » pour leur consommation personnelle : l’oli de noills (l’huile de résidus). Le peu de reste, c'est-à-dire l’eau et les quelques résidus issus de cette trituration, étaient évacués dans un canal extérieur dont l’odeur, quoique très âcre, s’exhalait dans tout le quartier. 
Quand est-il aujourd’hui ?
Aujourd’hui les choses ont bien changé. Les oliveraies ont peu à peu été abandonnées et le dernier moulin a cessé définitivement de fonctionner en 1956. Le développement de nouveaux moulins industriels plus perfectionnés ont pris le relais, et aux vieilles méthodes de fabrication artisanale d’autrefois, se sont substitués des techniques et des procédés de plus en plus élaborés12.
Il ne reste dans la mémoire de mes interlocuteurs que des souvenirs olfactifs, ces odeurs aigre-douce qui embaumaient les alentours du moulin et ce pain plongé à la dérobée dans le tinell (la cuve) qui régalait tant leurs papilles !
Consolons-nous en contemplant ces quelques beaux spécimens d’oliviers qui subsistent encore sur notre territoire, disséminés au milieu de la garrigue. Leur tronc noueux et crevassé d’une noble beauté atteste de leur longévité. Qu’ils soient jeunes ou vieux, tous participent à la mise en valeur de notre paysage. 
                                                       Notes
1 Déformation de Eros
2 De nombreux et excellents ouvrages font référence à cette culture, entre autre « Mémoire sur la culture de l’olivier » de Jaubert de Passa  ou celui de  F. Poirot  « Roussillon insolite » qui s’est  penché sur le thème de son élaboration
3 En 1946, on compte 22 ha pour 61 propriétaires
4 Ou primes dites « de régénération ». En 1950, on trouve 82 primes sur Sorède pour 3207 pieds d’oliviers. Le nombre d’oliviers ne doit pas dépasser 150 à l’hectare suivant les règlements
5 Le peu de traitements était compensé par l’apport  d’arbres qui servaient  à attirer les  mouches porteuses de vers
6 D’autres existaient comme l’olivera  de type hybride, etc…
7 Plusieurs interprétations peuvent lui être accordées : avec de la salicorne comestible ou du sel et de la corne ?
8 La dénomination de ce moulin a traversé les siècles et on l’appelle encore aujourd’hui  « moli del senyor », en référence au seigneur le Marquis d’Oms qui le détenait jadis. Situé dans l’enceinte du château sa date de construction remonte approximativement à la fin du XVIème siècle
9 Avant les noms s’inspiraient des coutumes ecclésiastiques des premiers moulins tenus par des moines : il y avait l’abat (l’abbé - le chef), el sot abat, (le sous-chef)…
10 Aladino, Hugo, Marino, Osvaldo, Reus  faisaient partie de cette équipe
11 L’unité de mesure utilisée était la dourg qui mesure 16 litres. Ce qui correspond approximativement au contenu d’un seau à vendange
12 Afin de respecter des normes sanitaires plus draconiennes

mardi 6 novembre 2018

Soupes

SOPES       SOUPES

SOUPE D’AIL ET THYM - SOPA D’ALL I FARIGOLA
     On peut trouver des soupes à base d’ail et de thym dans toutes les cuisines traditionnelles du sud de la France et de la Catalogne
Ingrédients : pour 4/6 personnes
1 petit bouquet de thym, 2 têtes d’ail, Huile d’olive, 1 jaune d’œuf, Pain sec en tranches
Préparation :
Faire bouillir dans un litre d’eau (au moins) les brindilles de thym et deux têtes d’ail épluchées (5 minutes).
Cette soupe rustique a été quelque peu délaissée, mais jamais oubliée. Elle est devenue la fidèle compagne curatrice des lendemains de fête.
     Filtrer ce bouillon. Placer dans une soupière l’ail cuit et les morceaux de pain sec.
Dans un bol monter un jaune d’œuf avec de l’huile d’olive comme pour commencer une mayonnaise. Diluer cette émulsion avec un peu du bouillon d’ail et de thym.
     Incorporer cette préparation au bouillon. Verser dans la soupière et servir immédiatement. (Ne pas refaire bouillir, ne pas remettre sur le feu).

SOUPE DE BROU BUFAT ESCUDELLA DE BROU BUFAT.
Il s’agit de la soupe faite avec le bouillon de cuisson de la tête du cochon et des boudins après dégraissage. On la fait le lendemain de la matança del porc.
Ingrédients pour 4 personnes.
1 Litre de « brou bufat »
300gr de pommes de terre jaunes
1 Tout petit chou ébouillanté
1 Tête d’ail entière non pelée
1 Branche de céleri, 1 poireau, 1 carotte, 1 navet noir
4 Cuillères à soupe de riz ( à grains ronds ) ou 100gr de vermicelle.
                                                                 Cuisson : 1 heure environ 
Verser tous les légumes grossièrement coupés, la tête d’ail dans le « brou bufat ».
Couvrir.18 minutes avant la fin de la cuisson, sortir la tête d’ail, éplucher les gousses, émincer l’ail et ajouter les vermicelles ou riz puis l’ail. Laisser cuire 15 minutes et servir.
Ensuite on fait griller un peu de saucisse faite la veille, des côtelettes et on mange avec un ailloli et du bon pain de campagne.

SOPA DE CEBA – SOUPE D’OIGNONS. 
Ingrédients : 
1 kg d’oignons coupés en julienne 
Tranches de pain sec ou grillées
 Cube de bouillon.  
Gruyère râpé. Sel et poivre. 
Eau, huile d’olive 
Noix de beurre 
Préparation : 
Peler les oignons, et les couper en juliennes 
Mettre un peu de beurre à chauffer dans une poêle, puis ajouter les oignons en mélangeant. 
Lorsque l’oignon devient transparent, ajouter un filet d’eau ou de bouillon si vous préférez pour donner plus de goût et continuer à faire cuire jusqu’à ce qu’il soit cuit. 
Verser la totalité du bouillon environ un litre et demi de liquide pour 2 personnes assaisonné de sel et de poivre. 
Couvrir et laisser réduire pendant 30 minutes à feu doux 
Pendant que la soupe cuit, préparer l’accompagnement : trancher du pain et faire griller. 
Lorsque la soupe est prête, la déguster avec le pain grillé. 
Ajouter un peu de fromage râpé sur le dessus de la "Sopa de ceba"
 
 MINESTRONE FAÇON ROUSSILLONNAIS. 
 
Soupe.
Ingrédients pour 2 personnes :

2 pommes de terre. 1 oignon
2 carottes en rondelles, persil cisaillé.
2 petites courgettes, une pincée de thym sec.
Une moitié de chou-fleur et de chou vert.
1 branche de céleri. Poivre rouge doux.
Parmesan râpé. Sel et poivre vert.
1 cube de bouillon de volaille.
Huile d’olive vierge
Recette, Préparation :
Rincer puis couper tous les légumes en petits morceaux.
Faire confire l'oignon dans l'huile d'olive. Ajouter les légumes, laisser-les dorer durant 2/3 minutes tout en mélangeant lentement. Couvrir d'eau puis déposer le cube de bouillon et saler poivrer légèrement avant de parsemer le persil.
Laisser cuire environ 40 minutes, à feu moyen, en mélangeant régulièrement. Verser de l'eau au fur et à mesure de la cuisson.
Ajouter quelques pâtes de style grosses vermicelles, 150g environ, au minestrone et laisser cuire selon le temps de cuisson indiqué sur votre paquet. Il ne faut pas oublier que le Minestrone est une soupe, elle a besoin de liquide.
Servir bien chaud, saupoudrer de parmesan râpé.
  
SOUPE « OLLADA » DU ROUSSILLON.
Ingrédients pour 6 personnes
1 « garro » bien rassis (jarret de porc rassis) - 1queue de cochon (facultatif).
1 kg de pommes de terre à chair blanche
1 petit chou ébouillanté, 2 carottes, 1 poireau
1 belle branche de céleri
150gr de haricots secs
10g de « sagí » (lard de viscères roulé à chaud, utilisé légèrement rance)
2 litres d’eau
Poivre noir, bouquet garni
2 cuillères à soupe d’huile d’olive très fruitée
700gr de saucisse fraîche
3 boudins noirs, 1 pied de cochon
1,5 litre d’eau non calcaire
Cuisson : 2 heures au minimum, 40 mn en autocuiseur
Dans un grand « tupi » (récipient en terre vernissé) muni de son couvercle, mettre dans l’eau le « garro » débité en rouelles et la queue de cochon coupée aussi en 6 morceaux, poivrer, mettre le bouquet garni. Cuisson ½ h à ¾ d’heure environ. Ecumer de temps en temps. Certains jettent la première eau.
Dans un autre « tupi » faire cuire les haricots recouverts d’eau froide et parfumés de thym durant ½ heure environ. Les égoutter. Couper en petits carrés les pommes de terre, le chou, les carottes, le poireau, le céleri et les verser dans le premier récipient ainsi que les haricots. Verser l’eau froide, saler très légèrement. Ajouter aussi le « sagí » bien écrasé. C’est lui qui communiquera au bouillon son goût particulier. Faire cuire vivement durant ¾ d’heure environ. Ajouter l’huile d’olive 5 mn avant la fin de la cuisson.
Pendant ce temps faire griller la saucisse. Evidemment il sera préférable de le faire sur des braises de sarments. Les ajouter à l’ollada et laisser reprendre l’ébullition. Vérifier l’assaisonnement.
Servir en ayant soin que chacun ait un peu de tout dans son assiette.

Argelès - Le Racou (el Racó)



     Ce mini recensement d'habitants du Racou, n'est pas exhaustif, mais à votre tour, si vous connaissez des familles ayant résidé au Racou avant 1960, n'hésitez surtout pas à nous en faire part. 

Le Racou veut dire le Coin en catalan
Nom Prénom ---Villa --- Profession et Résidence principale :
Alzine, Boulanger à Perpignan - Argence, Villa Marguerite, Charcutier Thuir - Arnaud Émile, Entrepreneur de maçonnerie à Perpignan - Astruc, Chemisier à Perpignan - Aubertier, Maison d'enfants Las Illas - Auriol Mme, Dolce Farniente, Magasins l'Abeille d'Or Perpignan - Audi, Artisan maçon à Perpignan - Ausseil, Boucher Thuir - Balalud, Elne - Bardou. Job, Petit Maset, Industrie Papier à fumer Job Perpignan - Barrier, Médecin Toulouse - Baruteu Daniel dit Tonton, Technicien Guyancourt - Batlle, Epicier - Bercis, Editeur à Angoulème - Berget Émile, Cabane bord du Grau, Pêcheur puis facteur à Argelès - Billard Alain, Médecin à Perpignan - Blanch, Perpignan - Bobo, Policier Paris - Bonecase Jean, Argelès-sur-Mer - Bouquet Jean, Militaire - Brunet. Badie, Le Racounet - Cabot, Elne - Caner Joseph, Nos Vacances, Fabricant d'emballages à Perpignan - Capdeville, Médecin à Ceret - Capeille Henri, Calypso, Expéditeur de Fruits et Légumes à Perpignan - Carrère père et fils Jean, Instituteur et Professeur E.P. Argelès - Casanovas, Fanny, Perpignan - Cayrol, Pharmacien - Clopez. Y Jorda, Elne - Cobi sœurs, Perpignan - Colomines, Racou - Coq, Perpignan - Corominas, Epicier à Perpignan - Danoy, Equipement agricole à Perpignan - Danoy Marcel, Entrepreneur de maçonnerie à Perpignan - Delahaye, Villa détruite, Fleuriste à Perpignan - Delaux Jean, Racou - Delaux Joseph, La Pampa, Racou - Desclau Francis, Fruits et Primeur Elne - Doutres, Électricien installateur et vente à Perpignan - Faliu, Chalet des Marguerites, Charcutier à Perpignan - Falquès Marcel, Représentant en spiriteux à Perpignan - Farré Georges, Commerçant à Perpignan puis à Argelès - Ferré. Mulet, Bar La Caravelle, Racou - Gleizes, Narbonne - Gosset Jean, Hôtel l'Oasis, Hôtelier Le Racou - Guelfy, Jouets. Articles Bébé à Perpignan - Guiot, Médecin à Perpignan - Guitard sœurs, Les Hurlevents, Racou - Guitard, Joaillier à Perpignan - Guitard Fanny, Les Ombrages, Argelès - Jaubert, Articles de chai à Perpignan - Jorda Frères, La Solane, Elne - Jorda, Elne et Corneilla del Vercol - Julia. Bedrignan, Négociant en vins à Perpignan - Julia. Nadal, Toi et Moi, Arboriculteurs - Lannes, Meubles à Perpignan - Lencou - Lovato Pascal, Chauffeur-Mécanicien puis Artisan Maçon Argelès Le Racou - Maris Roger, Tourneur - Marty, La Llar, Pharmacien à Port-Vendres - Mas et Contran - Nègre, Mécanicien - Olivères, SNCF - Penaud, Epicerie, Epicier au Racou et Elne - Parnau, Epicerie, Racou, Elne - Planas, Coutelier à Perignan - Pruja, Sanatorium Les Escaldes - Quès, Fournitures Electriques à Perpignan - Quinta, Ferronnier à Thuir - Ricard, Racou - Roquère, Instituteur à Saint-André - Santenac, Vigneron - Sébastià et Enriqueta, Epicerie chez Enriqueta, Argelès Le Racou - Sim Valentin, Instituteur - Sol, Général. Médecin militaire - Soler Michel, Café Michel, Argelès Le Racou - Trecuis, La Mer, Le Racou - Triado, Boutique Hermes à Perignan - Vergès Sébastien, Mécanique générale à Perpignan - Verhamme, Textile à Perpignan - Vigo, Le Racou -