UN PIPE-LINE A
ARGELES ? Andreu
Capeille.
Le
nom de pipe-line de nos jours ferait rêver plus d’un automobiliste, car, qui
dit pipe-line, dit pétrole. L’étonnement forcerait en plus, à poser forcément
des questions du type « du pétrole
à Argelès » ? Qu’elle chance ils ont ! Beaucoup se verraient en Emir
de la Marenda !
Là ils seraient très déçus, même si le mot
invoqué n’a absolument rien à voir avec du carburant, mais avec le transport du
vin ! La production au début du 20ième siècle à Argelès était effectivement
fantastique.
La
cave coopérative en 1925, connaissait un stockage de vin important.
- Article paru dans la revue Massana-Albera en décembre 2012, numéro 39 -
L’expédition
du vin en 1926, prélude au pipe-line de 1940 ?
Déjà, des coopérateurs réfléchissaient aux expéditions et envisageaient
des moyens efficaces pour le transport et l’envoi du vin depuis la cave jusqu’à
la gare d’Argelès-sur-Mer.
La
cave, au début janvier 1926, effectue auprès de l’Inspecteur de la Voie à
Perpignan une demande de projet concernant l’accès aux voies depuis la
coopérative viticole jusqu’à la gare.
La
réponse parvient en retour le 23 janvier et est adressée à M. Roca viticulteur
à Argelès. Elle dit : « Mon
cher ami, je me suis occupé de l’affaire de l’embranchement particulier… et j’y
joint un plan à adresser à M. Blanc Ingénieur Principal de la Voie à Béziers.
Evidemment ce projet pourra être modifié suivant les besoins. Dès que le
nécessaire sera fait, tu auras l’obligeance de remettre le plan au chef de gare
qui me le fera parvenir par pli de service. Ce pli doit me servir pour
compléter les études. Bonne poignée de main de ton tout dévoué J. Guerre ».
Correspondance entre les
services internes.
Plan du projet de 1926

Plan du projet de 1926
C’est ainsi qu’une lettre datée du 26 janvier 1926 est adressée à
Monsieur l’Ingénieur en Chef de la Voie à Béziers demandant : « La société coopérative viticole d’Argelès
souhaiterait …un bout d’embranchement
particulier pouvant contenir 2 ou 3 wagons qui pourraient se trouver en même
temps en remplissage au moyen d’une canalisation
aérienne par tubes. Elle a été informée que la Cie doit établir
prochainement une voie de grand garage comportant un cul de sac de
sécurité … et elle désirerait que la Cie établisse une autre
branche qui constituerait l’embranchement particulier. La Société
coopérative…prie monsieur l’ingénieur principal de vouloir lui faire connaître
le montant approximatif de la dépenses à engager pour exécuter ce travail en
même temps qu’elle établira la voie de grand garage. Elle compte sur la
bienveillance de monsieur l’Ingénieur Principal…. Lettre signée du Pt de la
cave Georges Mossé »
La
réponse ne se fait pas attendre ; le 28 janvier une lettre à entête des
« Chemins de Fer du Midi » dirigé par l’Ingénieur Principal chargé du
3e Arrondissement de la Voie, donne des précisions sur le projet
envisagé à Monsieur le Président de la Société Coopérative de vinification.
« …j’ai
l’honneur de vous faire connaître que notre Cie a bien envisagé
l’établissement d’une voie de grand garage à Argelès-sur-Mer, mais les travaux
ont été ajournés et je ne puis préciser à quelle époque ils seront exécutés.
Dans ces conditions, il me paraitrait préférable que votre Société recherche un
autre emplacement pour l’embranchement particulier qu’elle se propose
d’établir.
Nous vous
fournirons, d’ailleurs, tous renseignements qui pourraient vous être utiles
pour la recherche du nouvel emplacement, et vous pouvez à cet effet vous mettre
d’ores et déjà en rapport avec M. Atgé, Conducteur Principal de la Voie à
Perpignan ».
Le
projet s’arrêta là, les viticulteurs continuèrent donc pendant de nombreuses
années, à transporter le vin dans les barriques, où sur la cour de la gare, le
vin était pompé et stocké dans les wagons citernes sur le 2ième
quai. Il faudra attendre une quinzaine d’années pour envisager autre chose.
1940,
le ravitaillement général. Un pipe-line,
pourquoi pas !
Dans les archives de la cave d’Argelès-sur-Mer, Gérard Demonte l’actuel
président, m’a transmis deux chemises de courrier : « Dossier de l’Intendance
Militaire - Pipe-line - Contrats avec la SNCF » et « Dossier
Service
des Vins Narbonne, Location de la cave et Installation d’un Pipe-line » qu’il
a trouvés et qui concernent à la fois la cave d’Argelès, l’Intendance
militaire, le Génie Rural et la SNCF.
Les deux dossiers
Après classement et avoir fait la synthèse de ces documents disponibles, voici le résumé sur cette époque trouble et sur ses événements qui sont importants pour l’histoire humaine et pour celle de la viticulture.
Après classement et avoir fait la synthèse de ces documents disponibles, voici le résumé sur cette époque trouble et sur ses événements qui sont importants pour l’histoire humaine et pour celle de la viticulture.
En 1940
: Ayant déjà expérimenté un système de rationnement une vingtaine d'années
plus tôt, il a été relativement facile pour les autorités françaises de mettre
un place un système s'inspirant de celui -ci. Un Ministère du Ravitaillement
fut créé. Sous l’occupation allemande, le dimanche 10 mars 1940, un décret et
un arrêté interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du
recensement et les conditions d'établissement des cartes de rationnement,
impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus
tard afin d'être classée dans une des catégories prévues pour l’alimentation.
La troupe quant à elle devait recevoir une dotation d’un demi-litre de vin par
jour. Par contre il fallait en assurer l’approvisionnement. Nous étions en zone
libre et donc des décisions du gouvernement de Vichy, étaient d’assurer l’apport quantitatif de
l’alimentation et du vin, civils et militaires confondus..
Certains lieux de productions comme Argelès,
avaient été choisis comme fournisseurs des civils et des militaires, c’est
ainsi qu’il fallait entrevoir rapidement un moyen rapide d’expédition, de la
cave à la gare, étant donné que cela représentait de nombreux hectolitres.
Il
avait été déjà installé, une canalisation de tubes en caoutchouc pour des
expéditions rapides de la cave à la gare. Cette installation pas très conforme
et provisoire demandait des aménagements sérieux et plus solides.
C’est là que germa alors l’idée, d’avoir recours à un pipe-line,
canalisation de gros diamètre, servant au transport à
grande distance de certains fluides, notamment liquides, et des installations
permettant ce transport.
L’Intendance
Militaire en relation avec la cave.
Dès lors
qu’il fallait assurer la fourniture du vin, les coopérateurs et leur Pt Mossé
envisagent la location aux autorités civiles et militaires de cuves appelées en
termes techniques « logements ». D’une capacité de 4800
hectolitres, ces cuves ou logements, se trouvant sur l’arrière du bâtiment,
près de la voie. Cette location à l’Intendance Militaire se fera,
moyennant un loyer mensuel de 2400 francs, après approbation du bail, par
l’Intendant Général de la 16ième région. L’acceptation signée par ce
dernier est datée du 9 mars 1940.
Mais, la capacité de ce logement étant
« à l’heure actuelle insuffisante » pour entreposer les vins du stock
de prévoyance, les autorités militaires et la cave, signent un avenant au
contrat précédent, afin d’agrandir la capacité du stock. La cave mettra à la
disposition du « Service de Ravitaillement Général » le logement de
3081 hectolitres de vin en cuves situées dans sa partie nord-est.
Le
problème de livraison du vin reste entier, et là est envisagé la mise en place
d’un tuyau depuis la cave jusqu’à la gare. Des travaux coûteux en perspective.
Le président Mossé fait appel à la Société des Etablissements Daubron
- Pompes,
Filtres, Installation de Caves - sise à Bordeaux pour qu’elle face un devis
du coût et du matériel qu’il faudra installer sur place ou à la gare.
A
partir de là, en réponse sur les moyens techniques, les Ets Daubron dans un
courrier du 16 avril parlent alors de l’installation d’un pipe-Line pour le
remplissage des Wagons Réservoirs. Cette appellation est
visible sur les plans réalisés par eux, et signés du 13 avril 1940 sous le nom
de : W.R.
La longueur sur la voie entre la cave et la
gare était de 400m, auquel il faut ajouter les raccordements et branchements,
environ 20m soit une distance totale de 420m !
Quel
type de pipe-line ?

Le
directeur de ces Ets, communique « Vous
trouverez inclus le devis et nous vous serions reconnaissants de bien vouloir,
par très prochain courrier, nous faire part de vos observations ou bien de
donner votre accord définitif. Nous nous permettons d’insister sur ce dernier
point afin d’éviter tout retard d’approvisionnement qui, dans les circonstances
actuelles, est toujours à craindre »
Suit le descriptif du matériel, du transport
et main-d’œuvre d’un montant de 6500
francs, auquel s’ajoute la mise en place de rampes de prolongement du pipe-line, des pompes, etc
et de tous les accessoires de montage, soit 7648 francs. Taxe perçue pour le
Trésor, Taxe à l’armement en sus.
Le devis se termine par les conditions de
paiement : 1/3 à la commande, 1/3 à la livraison et 1/3 30 jours après.
Fait à Bordeaux le 16 avril 1940, signé par M. Bey.
Le vice Pt de la cave accuse réception des
plans et devis dès le 19 avril.
Génie Rural de Perpignan
1940 et Carcassonne 1941.
Le
pipe-line devient effectif sur le papier !
Les
plans et devis acceptés, la maison Daubron le 22 avril, demande : « Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous envoyer un chèque à
valoir du 1er tiers ». Elle signale aussi la venue de M.
Benoit en compagnie de L’Ingénieur du Génie Rural.
Pipe-line : Plan d’ensemble de 1940. Ce plan est accompagné par deux autres dessins : un sur la machinerie et l’autre en une vue schématique.

Quelques jours plus tard, le contrat de
location et d’utilisation est signé le 29 avril entre le bailleur M. Mossé
représentant la cave et l’Intendant Militaire de Narbonne. M. Aymé Intendant
Général Directeur de l’Intendance de la 16ième Région,
l’approuve définitivement et le signe le 3 mai. L’enregistrement se fait à
Narbonne le 7 mai 1940.
Les Ets Daubron le 14 mai, accusent réception de la commande et
signalent avoir reçu un chèque de 4716 francs, tiré sur la Caisse Régionale de
Crédit Agricole Mutuel des P.O, représentant le premier versement sur le
montant total de l’installation du pipe-line.
En
marge de ces événements les rapports avec l’armée se précisent. On relève d’E.
Mas coopérateur, une demande d’information auprès de Monsieur le Contrôleur
Principal des Contributions Indirectes à Elne a propos de taxes d’acquit à caution, sur la
livraison de 9hl 95 de vin à l’Hôpital
Militaire d’Amélie-les-Bains. Une réponse de Paul Gaspa, Contrôleur
Principal Receveur, confirme le 6 mai 1940 ; la légitimité de l’acquit à
caution.
Quelques cachets officiels des administrations civiles et militaires
Quelques cachets officiels des administrations civiles et militaires
Fonctionnement
et difficultés.
Les
formalités vont bon train entre l’Armée et la cave. L’intendant militaire pour
régler la location des cuves et les frais ayants trait à l’exploitation,
demande à celle-ci une facture signée par le bailleur. Elle devra
comporter : la période de location et produite par trimestre et à terme
échu.
Des
aménagements supplémentaires se font jour, surtout en matériel, les Ets Daubron
le 11 juin 1940, confient son transport par camion aux Entrepôts L. Raymondis de
Perpignan.
De plus les Ets Daubron voudraient bien que
tout ce matériel soit entreposé en un endroit sûr en attendant l’arrivée de ses
monteurs.
En
cette période, les choses ne sont pas si simples que ça, la maison Daubron
signale le 2 juillet que le matériel du
pipe-line destiné à livrer le vin à l’intendance militaire subirait un
retard tangible dû aux difficultés rencontrées pour l’obtention d’une carte de
circulation destinée à ses monteurs. « La
carte d’identité leur a été remise plus de 15 jours après leur demande étant
donné la surcharge des bureaux de la Préfecture ». « Nous
craignions aussi l’abandon du projet par l’Ingénieur du Génie Civil M. Medioni
et nous vous demanderions dans ce cas de mettre en lieu sûr le matériel »
Le
Pt de la coopérative d’Argelès, adresse le 8 juillet, une lettre de
tranquillisation aux Ets Daubron, et dit « J’ai
l’avantage de vous informer que nous avons eu ces jours-ci la visite de M.
l’Ingénieur du Génie Rural qui a envisagé avec notre accord la continuation des
travaux d’installation du pipe-line. A l’heure actuelle vous devez en avoir été
avisé par leurs soins, quant au matériel, il est soigneusement entreposé dans
un des couloirs de la cave ».
M.
Bey, accuse réception des décisions, de celle du Génie Civil Rural et dit
avoir reçu un virement de l’Intendance Militaire de Narbonne. Il
s’excuse du retard pris et confirme la venue de M. Benoit pour se rendre compte
de l’état d’avancement des travaux. Si le chantier est en état, les monteurs
partiront immédiatement pour mettre en place le matériel.
Des
compétences mises en doute en 1940.
Le 27 juillet 1940, M. Bey envoie une courte
lettre au Pt de la cave. Messieurs Medioni et Bes nous signalent qu’ils ont
confié le montage du pipe-line à la maison Pascot de Perpignan.
« …à
vous parler franchement je préférerais que ce soit nos spécialistes qui se
chargent du montage… ayez l’obligeance d’insister auprès de l’Ingénieur du
Génie Rural afin qu’il excuse le retard dû à la lenteur administrative au sujet
de l’obtention des laisser passer et qu’un délai supplémentaire nous soit
accordé »
Tout s’arrange et, en effet, malgré que ce soit la maison Pascot qui
effectue les travaux, c’est les Ets Daubron qui chapeautent la mise en place du
pipe-line. La facture est adressée à Monsieur l’intendant Militaire de 1ère
classe Grevin, Directeur du Service des Vins à Montpellier, son montant est de
109.494,85 francs.
Un
contrat est à nouveau signé le 18 décembre, conjointement entre Monsieur
Nicolas Paul, Intendant Militaire de 3ème Classe, chargé du service
des vins à Narbonne, agissant en qualité de représentant du Ministre
de l’Agriculture et du Ravitaillement Général et de Georges Mossé Pt de
la cave.
Ce
contrat justifie que l’Etat prend à sa charge les frais engagés pour la
construction du pipe-line à savoir : 124500 francs à la maison Daubron
constructeur - 15965,75 francs à monsieur Ross Joseph entrepreneur – 4414,60
francs au Génie Rural. De plus la Coopérative, considérant que le dit pipe-line
est actuellement en bon état de fonctionnement, s’engage à supporter les frais
exposés, depuis l’arrêt des travaux en vue de son achèvement et s’interdit
vis-à-vis de l’Etat tout recours ultérieur au sujet du coût de ces dits
travaux.
Fin des
travaux en 1941/1942.
En
mars 1941, la Sté des Ets Daubron adresse facture, la dernière, rappelant
l’installation commandée par l’intendance et placée au centre de la cave. Elle
réclame le solde de tout compte s’élevant à la somme 9574,00 francs, qui devra
être versé à la banque Dupuy-Coste à Béziers. Le facture de régularisation sera
adressée « sous peu » par le service « comptabilité
centrale ».
Le Service
du Génie Rural, sis à Carcassonne, écrit à la cave qu’elle
joint la facture présentée par les Ets Daubron. « Je crois bon de vous rappeler qu’il y a lieu de déduire du
montant de cette facture les frais du montage effectué par Mr. Pascot de
Perpignan, à moins que les Ets Daubron s’engagent à payer directement cet
entrepreneur ».
Plan d’utilisation de la cave. 1941
Plan d’utilisation de la cave. 1941

Plusieurs articles se font l’écho de la
location au service de ravitaillement de 4797 hectolitres en cuves qui reste à
la charge de l’Etat. Que la location sera versée en temps voulu. Que les vins
doivent être de libre accès aux agents du service des vins…etc. Le présent
contrat ne sera définitif qu’après approbation du Service des Vins à Montpellier.
Signatures, lu et approuvé, du bailleur
et du responsable du service des vins en date du 28 novembre 1941.
Enfin, le Service du Génie Rural signale au Pt de la cave qu’il se
rendrait à la cave le jeudi 4 décembre à 14h (heure légale) pour régler
définitivement les travaux du pipe-line exécutés pendant la guerre.
La commission
de réception n°4 à Argelès donne un descriptif des locaux et matériels
mis à disposition de la commission de réception à la date du 11 décembre 1941.
Pour
conclure ces formalités il est dressé un avenant au contrat, reprenant les
textes déjà signés et un ajout de nouveaux logements d’une contenance de 4800
hectolitres supplémentaires dans les cuves situées dans la partie sud-est de la
cave. La signature du bailleur et de l’Intendant de 1ère Classe est
datée du 2 mars 1942.
La durée des hostilités durant encore trois
ans, firent qu’après l’occupation totale du territoire par les troupes
allemandes, les récoltes subirent une baisse non pas due aux éléments naturels,
mais parce que beaucoup d’hommes furent réquisitionnés par l’occupant ou
envoyés en Allemagne au travail obligatoire. Certains d’entre eux connurent
aussi la privation de liberté comme prisonniers de guerre.
Le
pipe-line connut en même temps des hauts et des bas ! Les années 42/43/44
et jusqu’à la libération son
fonctionnement fût très limité. Ce n’est qu’en 1946 qu’il y eut un semblant
d’embellie qui se révéla éphémère !
G. Demonte renseigne ses collaborateurs sur la position du pipe-line
Les
contrats changent avec la SNCF après la guerre.
De nouveaux
contrats son signés avec la SNCF dès la fin des hostilités. Ils reprennent les
textes anciens qui sont révisés en grande partie dès le 1 juillet 1947.
C’est ainsi que se termine une histoire qui a
donné beaucoup de tourments et d’obligations aux responsables quels qu’ils
soient. Mais cela fait l’histoire des hommes. La coopérative d’Argelès cessa
l’utilisation du fameux pipe-line peu avant 1950, car on ne trouve plus aucun
document à ce sujet.
De
toute façon, de nos jours il serait parfaitement inutile. Mais quelle
histoire !
Pour conclure, je remercierai le président des Vignerons d'Argelès Gérard
Demonte pour avoir su sauvegarder ces dossiers et plans authentiques afin de me
les communiquer. L’histoire de la vie économique d’Argelès est ainsi en partie
connue.
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