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dimanche 4 novembre 2018

Argelès espérait mettre en place un pipe-line!



UN PIPE-LINE A ARGELES ? Andreu Capeille.
Transport de pétrole ? Non de vin !   
     Le nom de pipe-line de nos jours ferait rêver plus d’un automobiliste, car, qui dit pipe-line, dit pétrole. L’étonnement forcerait en plus, à poser forcément des questions  du type « du pétrole à Argelès » ? Qu’elle chance ils ont ! Beaucoup se verraient en Emir de la Marenda !
Là ils seraient très déçus, même si le mot invoqué n’a absolument rien à voir avec du carburant, mais avec le transport du vin ! La production au début du 20ième  siècle à Argelès était effectivement fantastique.
     La cave coopérative en 1925, connaissait un stockage de vin important.
 - Article paru dans la revue Massana-Albera en décembre 2012, numéro 39 -
 
L’expédition du vin en 1926, prélude au pipe-line de 1940 ?
     Déjà, des coopérateurs réfléchissaient aux expéditions et envisageaient des moyens efficaces pour le transport et l’envoi du vin depuis la cave jusqu’à la gare d’Argelès-sur-Mer.
      La cave, au début janvier 1926, effectue auprès de l’Inspecteur de la Voie à Perpignan une demande de projet concernant l’accès aux voies depuis la coopérative viticole jusqu’à la gare.
      La réponse parvient en retour le 23 janvier et est adressée à M. Roca viticulteur à Argelès. Elle dit : « Mon cher ami, je me suis occupé de l’affaire de l’embranchement particulier… et j’y joint un plan à adresser à M. Blanc Ingénieur Principal de la Voie à Béziers. Evidemment ce projet pourra être modifié suivant les besoins. Dès que le nécessaire sera fait, tu auras l’obligeance de remettre le plan au chef de gare qui me le fera parvenir par pli de service. Ce pli doit me servir pour compléter les études. Bonne poignée de main de ton tout dévoué J. Guerre ». 
Correspondance entre les serviceinternes. 
Plan du projet de 1926 
     C’est ainsi qu’une lettre datée du 26 janvier 1926 est adressée à Monsieur l’Ingénieur en Chef de la Voie à Béziers demandant : « La société coopérative viticole d’Argelès souhaiterait un bout d’embranchement particulier pouvant contenir 2 ou 3 wagons qui pourraient se trouver en même temps en remplissage au moyen d’une canalisation aérienne par tubes. Elle a été informée que la Cie doit établir prochainement une voie de grand garage comportant un cul de sac de sécurité … et elle désirerait que la Cie établisse une autre branche qui constituerait l’embranchement particulier. La Société coopérative…prie monsieur l’ingénieur principal de vouloir lui faire connaître le montant approximatif de la dépenses à engager pour exécuter ce travail en même temps qu’elle établira la voie de grand garage. Elle compte sur la bienveillance de monsieur l’Ingénieur Principal…. Lettre signée du Pt de la cave Georges Mossé »
     La réponse ne se fait pas attendre ; le 28 janvier une lettre à entête des « Chemins de Fer du Midi » dirigé par l’Ingénieur Principal chargé du 3e Arrondissement de la Voie, donne des précisions sur le projet envisagé à Monsieur le Président de la Société Coopérative de vinification.
« …j’ai l’honneur de vous faire connaître que notre Cie a bien envisagé l’établissement d’une voie de grand garage à Argelès-sur-Mer, mais les travaux ont été ajournés et je ne puis préciser à quelle époque ils seront exécutés. Dans ces conditions, il me paraitrait préférable que votre Société recherche un autre emplacement pour l’embranchement particulier qu’elle se propose d’établir.
Nous vous fournirons, d’ailleurs, tous renseignements qui pourraient vous être utiles pour la recherche du nouvel emplacement, et vous pouvez à cet effet vous mettre d’ores et déjà en rapport avec M. Atgé, Conducteur Principal de la Voie à Perpignan ».
      Le projet s’arrêta là, les viticulteurs continuèrent donc pendant de nombreuses années, à transporter le vin dans les barriques, où sur la cour de la gare, le vin était pompé et stocké dans les wagons citernes sur le 2ième quai. Il faudra attendre une quinzaine d’années pour envisager autre chose.

1940, le ravitaillement général.  Un pipe-line, pourquoi pas !
     Dans les archives de la cave d’Argelès-sur-Mer, Gérard Demonte l’actuel président, m’a transmis deux chemises de courrier : « Dossier de l’Intendance Militaire - Pipe-line - Contrats avec la SNCF » et « Dossier Service des Vins Narbonne, Location de la cave et Installation d’un Pipe-line » qu’il a trouvés et qui concernent à la fois la cave d’Argelès, l’Intendance militaire, le Génie Rural et la SNCF. 
Les deux dossiers
 Après classement et avoir fait la synthèse de ces documents disponibles, voici le résumé sur cette époque trouble et sur  ses événements qui sont importants pour l’histoire humaine et pour celle de la viticulture.
En 1940 : Ayant déjà expérimenté un système de rationnement une vingtaine d'années plus tôt, il a été relativement facile pour les autorités françaises de mettre un place un système s'inspirant de celui -ci. Un Ministère du Ravitaillement fut créé. Sous l’occupation allemande, le dimanche 10 mars 1940, un décret et un arrêté interministériel paraissent au journal Officiel, fixant la date du recensement et les conditions d'établissement des cartes de rationnement, impliquant que chaque personne doit remplir une déclaration le 3 avril au plus tard afin d'être classée dans une des catégories prévues pour l’alimentation. La troupe quant à elle devait recevoir une dotation d’un demi-litre de vin par jour. Par contre il fallait en assurer l’approvisionnement. Nous étions en zone libre et donc des décisions du gouvernement de Vichy, étaient  d’assurer l’apport quantitatif de l’alimentation et du vin, civils et militaires confondus..
Certains lieux de productions comme Argelès, avaient été choisis comme fournisseurs des civils et des militaires, c’est ainsi qu’il fallait entrevoir rapidement un moyen rapide d’expédition, de la cave à la gare, étant donné que cela représentait de nombreux hectolitres.
     Il avait été déjà installé, une canalisation de tubes en caoutchouc pour des expéditions rapides de la cave à la gare. Cette installation pas très conforme et provisoire demandait des aménagements sérieux et plus solides.
     C’est là que germa alors l’idée, d’avoir recours à un pipe-line, canalisation de gros diamètre, servant au transport à grande distance de certains fluides, notamment liquides, et des installations permettant ce transport.

L’Intendance Militaire en relation avec la cave.
     Dès lors qu’il fallait assurer la fourniture du vin, les coopérateurs et leur Pt Mossé envisagent la location aux autorités civiles et militaires de cuves appelées en termes techniques « logements ». D’une capacité de 4800 hectolitres, ces cuves ou logements, se trouvant sur l’arrière du bâtiment, près de la voie. Cette location à l’Intendance Militaire se fera, moyennant un loyer mensuel de 2400 francs, après approbation du bail, par l’Intendant Général de la 16ième région. L’acceptation signée par ce dernier est datée du 9 mars 1940.
Mais, la capacité de ce logement étant « à l’heure actuelle insuffisante » pour entreposer les vins du stock de prévoyance, les autorités militaires et la cave, signent un avenant au contrat précédent, afin d’agrandir la capacité du stock. La cave mettra à la disposition du « Service de Ravitaillement Général » le logement de 3081 hectolitres de vin en cuves situées dans sa partie nord-est.

Le problème de livraison du vin reste entier, et là est envisagé la mise en place d’un tuyau depuis la cave jusqu’à la gare. Des travaux coûteux en perspective. Le président Mossé fait appel à la Société des Etablissements Daubron -  Pompes, Filtres, Installation de Caves - sise à Bordeaux pour qu’elle face un devis du coût et du matériel qu’il faudra installer sur place ou à la gare.  
     A partir de là, en réponse sur les moyens techniques, les Ets Daubron dans un courrier du 16 avril parlent alors de l’installation d’un pipe-Line pour le remplissage des Wagons Réservoirs. Cette appellation est visible sur les plans réalisés par eux, et signés du 13 avril 1940 sous le nom de : W.R.
La longueur sur la voie entre la cave et la gare était de 400m, auquel il faut ajouter les raccordements et branchements, environ 20m soit une distance totale de 420m !
Papier à lettre des Ets Daubron.    
Cachet Ets Daubron

Quel type de pipe-line ?
     Ce transport de vin envisagé est le résultat des accords passés entre : la cave d’Argelès, l’Ingénieur du Génie Rural de Perpignan, Monsieur l’Intendant de la Commission des Vins de Narbonne et la direction des Ets Daubron. La manutention sera ainsi facilitée, par contre le prix facturé est très important.
     Le directeur de ces Ets, communique « Vous trouverez inclus le devis et nous vous serions reconnaissants de bien vouloir, par très prochain courrier, nous faire part de vos observations ou bien de donner votre accord définitif. Nous nous permettons d’insister sur ce dernier point afin d’éviter tout retard d’approvisionnement qui, dans les circonstances actuelles, est toujours à craindre »
Suit le descriptif du matériel, du transport et main-d’œuvre  d’un montant de 6500 francs, auquel s’ajoute la mise en place de rampes  de prolongement du pipe-line, des pompes, etc et de tous les accessoires de montage, soit 7648 francs. Taxe perçue pour le Trésor, Taxe à l’armement en sus.
Le devis se termine par les conditions de paiement : 1/3 à la commande, 1/3 à la livraison et 1/3 30 jours après. Fait à Bordeaux le 16 avril 1940, signé par M. Bey.
Le vice Pt de la cave accuse réception des plans et devis dès le 19 avril.
Génie Rural de Perpignan 1940  et Carcassonne 1941.

Le pipe-line devient effectif sur le papier !
     Les plans et devis acceptés, la maison Daubron le 22 avril, demande : « Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous envoyer un chèque à valoir du 1er tiers ». Elle signale aussi la venue de M. Benoit en compagnie de L’Ingénieur du Génie Rural.

Pipe-line : Plan d’ensemble de 1940. Ce plan est accompagné par deux autres dessins : un sur  la machinerie et l’autre en une vue schématique.
                Le Service du Génie Rural du Ministère de l’Agriculture, écrit une lettre au maire d’Argelès « J’ai l’honneur de vous informer que nous nous rendrons, avec M. Benoit, représentant la Maison Daubron, à la cave coopérative d’Argelès, le jeudi 25 avril 1940 dans l’après-midi, afin de régler définitivement la question du pipe-line ainsi que de l’installation intérieures dont le devis vous a été communique par la Maison Daubron »
Quelques jours plus tard, le contrat de location et d’utilisation est signé le 29 avril entre le bailleur M. Mossé représentant la cave et l’Intendant Militaire de Narbonne. M. Aymé Intendant Général Directeur de l’Intendance de la 16ième Région, l’approuve définitivement et le signe le 3 mai. L’enregistrement se fait à Narbonne le 7 mai 1940.
       Les Ets Daubron le 14 mai, accusent réception de la commande et signalent avoir reçu un chèque de 4716 francs, tiré sur la Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel des P.O, représentant le premier versement sur le montant total de l’installation du pipe-line.
      En marge de ces événements les rapports avec l’armée se précisent. On relève d’E. Mas coopérateur, une demande d’information auprès de Monsieur le Contrôleur Principal des Contributions Indirectes à Elne a propos de taxes d’acquit à caution, sur la livraison  de 9hl 95 de vin à l’Hôpital Militaire d’Amélie-les-Bains. Une réponse de Paul Gaspa, Contrôleur Principal Receveur, confirme le 6 mai 1940 ; la légitimité de l’acquit à caution.  

Quelques cachets officiels des administrations civiles et militaires

Fonctionnement et difficultés. 
     Les formalités vont bon train entre l’Armée et la cave. L’intendant militaire pour régler la location des cuves et les frais ayants trait à l’exploitation, demande à celle-ci une facture signée par le bailleur. Elle devra comporter : la période de location et produite par trimestre et à terme échu.
     Des aménagements supplémentaires se font jour, surtout en matériel, les Ets Daubron le 11 juin 1940, confient son transport par camion aux Entrepôts L. Raymondis de Perpignan.
De plus les Ets Daubron voudraient bien que tout ce matériel soit entreposé en un endroit sûr en attendant l’arrivée de ses monteurs.
     En cette période, les choses ne sont pas si simples que ça, la maison Daubron signale le 2 juillet que le matériel du  pipe-line destiné à livrer le vin à l’intendance militaire subirait un retard tangible dû aux difficultés rencontrées pour l’obtention d’une carte de circulation destinée à ses monteurs. « La carte d’identité leur a été remise plus de 15 jours après leur demande étant donné la surcharge des bureaux de la Préfecture ». « Nous craignions aussi l’abandon du projet par l’Ingénieur du Génie Civil M. Medioni et nous vous demanderions dans ce cas de mettre en lieu sûr le matériel » 
     Le Pt de la coopérative d’Argelès, adresse le 8 juillet, une lettre de tranquillisation aux Ets Daubron, et dit « J’ai l’avantage de vous informer que nous avons eu ces jours-ci la visite de M. l’Ingénieur du Génie Rural qui a envisagé avec notre accord la continuation des travaux d’installation du pipe-line. A l’heure actuelle vous devez en avoir été avisé par leurs soins, quant au matériel, il est soigneusement entreposé dans un des couloirs de la cave ».
     M. Bey, accuse réception des décisions, de celle du Génie Civil Rural et dit avoir reçu un virement de l’Intendance Militaire de Narbonne. Il s’excuse du retard pris et confirme la venue de M. Benoit pour se rendre compte de l’état d’avancement des travaux. Si le chantier est en état, les monteurs partiront immédiatement pour mettre en place le matériel.

Des compétences mises en doute en 1940.
    Le 27 juillet 1940, M. Bey envoie une courte lettre au Pt de la cave. Messieurs Medioni et Bes nous signalent qu’ils ont confié le montage du pipe-line à la maison Pascot de Perpignan.
« …à vous parler franchement je préférerais que ce soit nos spécialistes qui se chargent du montage… ayez l’obligeance d’insister auprès de l’Ingénieur du Génie Rural afin qu’il excuse le retard dû à la lenteur administrative au sujet de l’obtention des laisser passer et qu’un délai supplémentaire nous soit accordé »
     Tout s’arrange et, en effet, malgré que ce soit la maison Pascot qui effectue les travaux, c’est les Ets Daubron qui chapeautent la mise en place du pipe-line. La facture est adressée à Monsieur l’intendant Militaire de 1ère classe Grevin, Directeur du Service des Vins à Montpellier, son montant est de 109.494,85 francs.
     Un contrat est à nouveau signé le 18 décembre, conjointement entre Monsieur Nicolas Paul, Intendant Militaire de 3ème Classe, chargé du service des vins à Narbonne, agissant en qualité de représentant du Ministre de l’Agriculture et du Ravitaillement Général et de Georges Mossé Pt de la cave.
     Ce contrat justifie que l’Etat prend à sa charge les frais engagés pour la construction du pipe-line à savoir : 124500 francs à la maison Daubron constructeur - 15965,75 francs à monsieur Ross Joseph entrepreneur – 4414,60 francs au Génie Rural. De plus la Coopérative, considérant que le dit pipe-line est actuellement en bon état de fonctionnement, s’engage à supporter les frais exposés, depuis l’arrêt des travaux en vue de son achèvement et s’interdit vis-à-vis de l’Etat tout recours ultérieur au sujet du coût de ces dits travaux.

Fin des travaux en 1941/1942.
     En mars 1941, la Sté des Ets Daubron adresse facture, la dernière, rappelant l’installation commandée par l’intendance et placée au centre de la cave. Elle réclame le solde de tout compte s’élevant à la somme 9574,00 francs, qui devra être versé à la banque Dupuy-Coste à Béziers. Le facture de régularisation sera adressée « sous peu » par le service « comptabilité centrale ».
     Le Service du Génie Rural, sis à Carcassonne, écrit à la cave qu’elle joint la facture présentée par les Ets Daubron. « Je crois bon de vous rappeler qu’il y a lieu de déduire du montant de cette facture les frais du montage effectué par Mr. Pascot de Perpignan, à moins que les Ets Daubron s’engagent à payer directement cet entrepreneur ».
Plan d’utilisation de la cave. 1941
     Novembre 1941, un nouveau contrat de logement des vins est enregistré au Carnet d’enregistrement des matchés entre les soussignés : Monsieur Bousquet, adjoint de 1ère Classe chargé du Service des Vins à Narbonne, agissant en qualité de représentant du Secrétaire d’Etat au Ravitaillement Général et Monsieur Trescases Frédéric, propriétaire et nouveau Président de la cave coopérative demeurant à Argelès-sur-Mer. Il a été convenu ce qui suit :
Plusieurs articles se font l’écho de la location au service de ravitaillement de 4797 hectolitres en cuves qui reste à la charge de l’Etat. Que la location sera versée en temps voulu. Que les vins doivent être de libre accès aux agents du service des vins…etc. Le présent contrat ne sera définitif qu’après approbation du Service des Vins à Montpellier. Signatures, lu et approuvé,  du bailleur et du responsable du service des vins en date du 28 novembre 1941.
     Enfin, le Service du Génie Rural signale au Pt de la cave qu’il se rendrait à la cave le jeudi 4 décembre à 14h (heure légale) pour régler définitivement les travaux du pipe-line exécutés pendant la guerre.
La commission  de réception n°4 à Argelès donne un descriptif des locaux et matériels mis à disposition de la commission de réception à la date du 11 décembre 1941.
    Pour conclure ces formalités il est dressé un avenant au contrat, reprenant les textes déjà signés et un ajout de nouveaux logements d’une contenance de 4800 hectolitres supplémentaires dans les cuves situées dans la partie sud-est de la cave. La signature du bailleur et de l’Intendant de 1ère Classe est datée du 2 mars 1942.
La durée des hostilités durant encore trois ans, firent qu’après l’occupation totale du territoire par les troupes allemandes, les récoltes subirent une baisse non pas due aux éléments naturels, mais parce que beaucoup d’hommes furent réquisitionnés par l’occupant ou envoyés en Allemagne au travail obligatoire. Certains d’entre eux connurent aussi la privation de liberté comme prisonniers de guerre.
     Le pipe-line connut en même temps des hauts et des bas ! Les années 42/43/44 et  jusqu’à la libération son fonctionnement fût très limité. Ce n’est qu’en 1946 qu’il y eut un semblant d’embellie qui se révéla éphémère !
 G. Demonte renseigne ses collaborateurs sur la position du pipe-line

Les contrats changent avec la SNCF après la guerre.
     De nouveaux contrats son signés avec la SNCF dès la fin des hostilités. Ils reprennent les textes anciens qui sont révisés en grande partie  dès le 1 juillet 1947.
C’est ainsi que se termine une histoire qui a donné beaucoup de tourments et d’obligations aux responsables quels qu’ils soient. Mais cela fait l’histoire des hommes. La coopérative d’Argelès cessa l’utilisation du fameux pipe-line peu avant 1950, car on ne trouve plus aucun document à ce sujet.
     De toute façon, de nos jours il serait parfaitement inutile. Mais quelle histoire !
     Pour conclure, je remercierai le président des Vignerons d'Argelès Gérard Demonte pour avoir su sauvegarder ces dossiers et plans authentiques afin de me les communiquer. L’histoire de la vie économique d’Argelès est ainsi en partie connue.

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