Collioure : avant jusqu'à présent!

COLLIOURE ENTRE DEUX ÂGES

Armand Aloujes.

    La dernière fois, que je suis venu ici, je vous ai parlé des noms de familles, qui sont spécifiques dans notre village. Je voudrais ajouter quelques mots à ce sujet. J'aurais dû dire, dans tous les petits villages, surtout ceux qui n'ont pas subi l'invasion du tourisme et de la télécommunication. Ce n'était pas une particularité de Collioure car, on naissait, vivait et mourait ici .     Cela avait bien sur des conséquences : Le village devenait à la longue, le foyer d'une grande famille, où tout le monde se connaissait et devenait de près ou de loin, parent. Alors pour s'y reconnaître, on ajoutait un sobriquet à chacune de ces familles ! Tous ces sobriquets, étaient souvent le reflet de ce qu'était la société à l'époque, dégageant un sentiment de complicité, de fraternité, d'amitié, mais rien de péjoratif. C'était parfois une façon de qualifier  les gens, par rapport à leurs habitudes, manies, caractères, bons ou mauvais, ou activités propres.

     Serait-il exagéré de dire, que Collioure dans ce domaine, se serait enrichi d'un sujet, qui pourrait avoir sa place, à son patrimoine culturel, comme l'église et son clocher ?

    Aujourd'hui, je vais donc essayer de vous raconter, une autre histoire de Collioure. Non pas celle avec un grand H, car je suis sûr que vous en savez plus que moi la dessus. Mais non, la petite, celle qui fait la grande, dit-on ! Celle que j'ai eu l'avantage d'avoir vécu, vu, entendu, sentit, ressentit, touché, certains événements, anecdotes à l'époque de la bougie et du bois pour cuisine et chauffage et que je vais me faire un devoir de vous la rapporter, d'une façon la plus imagée possible !

    Mais, auparavant, voici quelques notes que j'ai emprunté à la belle chanson d'Aznavour «  La Bohème », Pour vous dire ceci : «  Je veux parler du temps, que les moins de vingt ans, ne peuvent pas connaître ». Collioure en ce temps-là, était connu déjà, il faut le reconnaître. Dans toutes les maisons, du mousse au patron, on vivait de la pêche ; Anchois pour salaison, et en toute saison, de la sardine fraîche. Cette histoire, tout le monde la connaît, par les photos, cartes...
 Les ravaudeuses de filet (remendaires) - Boite en fer contenant des anchois, aujourd'hui interdites.