Décembre
2016 sonne la fin des travaux de restauration de la Chapelle N. D. de Tanya.
Parlons
un peu de cette Chapelle, le nom de Tanya dérive du Gallo-romain Tany (tannus-chêne)
Le
toponyme d’une villa « Tagnane » apparait pour la première fois en 876, lors d’un jugement concernant le
monastère d’Arles.
Puis
au fil des siècles, les mentions se succèdent.
L’église de Tanya est régulièrement mentionnée au fil des siècles, villa Tagnane en 913,
Tagnano en 972, Taniano en 1100, et Tanyano en 1401, la forme actuelle de Tanya apparait pour la première fois en 1433. A
l’origine la « villa Tagnano » désigne un vaste territoire
comprenant de nombreuses exploitations agricoles et 2 lieux de cultes
la claustra Sancti Félici (St
Félix) et celle de Sancti St Juliani (St Julien).

A
l’origine, l’édifice comprenait une nef à deux travées charpentées, et un cœur
voûté en cul de four .Vers le XIIIe siècle on procède à un agrandissement
de la nef vers l’ouest la couvrant d’une voûte en berceau brisé, on a aussi doublé
les piliers et construit la
sacristie au nord- ouest contre l’abside centrale et l’absidiole.
A la
fin du XVIIe siècle, on assiste à une multiplication d’ermitages, l’un d’entre
eux est fondé en 1688 (Hermita Nostra Senyora
de Tanya) le logement de l’ermite est alors remplacé par un autre plus
spacieux.. Quatre ermites se succèdent les frères Jacques, Jean Brian,
Joseph Cordubés, et Antoine Planas.
Tanya a été habitée en continu jusqu’à
la Révolution Française.
Au XVIIe siècle, ouverture de la porte de la
façade sud, sur sa droite à l’extérieur est enchâssée dans le mur une pierre tombale portant l’épitaphe
de Bernard Garriga. « Est mort Bernat Garriga, le 10 des calendes de
septembre de l’an 1298, lecteur très cher, prie le Seigneur pour moi en disant
un Notre Père. Toi qui regardes ce tombeau pourquoi ne méprises-tu pas les biens de ce monde
puisque tout le monde doit-être enfermé dans une pareille demeure ? »
Cette épitaphe est cantonnée par quatre
écussons : un chêne kermès planté dans un roc d’échiquier. Cette tour
symbolise la Roca et son territoire et le chêne kermès (garric en catalan),
végétation typique de la garrigue, est l’emblème des Sagarriga. On le
retrouvera différemment décliné dans les armoiries de cette puissante famille
tout au long de son histoire.
Un
peu plus tard, en 1768, ouverture du portail occidental et construction de
l’actuelle tribune.
Entre
1771-1777, installation d’un retable dans l’abside centrale, la
première date est celle de la pose
de l’ensemble sculpté, la seconde celle de l’applique de la polychromie et de la
dorure.
Au XIXe
siècle sont entrepris des travaux de réfection : toiture, enduit et
nouveau vitrail.
Au
XXe siècle restauration du retable qui s’est déroulée en deux étapes
(2006 - 2008) c’est au cours de la seconde qu’il a été choisi de remplacer la
grande statue de la Vierge en plâtre moulé offerte par une famille de Laroque,
beaucoup trop lourde et qui menaçait
d’effondrement le retable, par la
statue d’origine.
En
2005 la commune fit procédé à : « un état des lieux de l’édifice aux plans architectural et
Archéologique. Des sondages alors ont été
réalisés à l’extérieur et à l’intérieur
de l’édifice. La mise au jour d’anciens niveaux a révélé la trace de murs, d’ouvertures occultées traduisant différentes phases
d’occupation
Des
sondages sur les murs intérieurs ont été également
réalisés afin de déterminer la succession stratigraphique des couches de peinture et enduit, et
détecter l’éventuelle présence de peintures murales ».
En
2012 la commune entreprit de restaurer
l’intérieur de la Chapelle : travaux de peinture dans la nef principale et
les trois absides, ainsi que des travaux
d’électricité. L’association du Patrimoine en profitera pour
nettoyer les statues et faire
restaurer la statue de St Roch en bois polychrome, doré,
(18esiècle).
De 2014 à 2016, c’est au tour du ravalement
extérieur. Puis fin 2016, c’est le
remplacement de la petite cloche, suite à la visite de Monsieur Blanch en charge du patrimoine campanaire, cette
cloche fissurée et devenue dangereuse ne présentait aucun intérêt pour l’art patrimonial. La cloche neuve Ecat, effigie Vierge à
l’enfant et texte (Marie 2016) Note DO,
et a été baptisée par Monseigneur Turini évêque de Perpignan le 20
novembre.
Nous sommes reconnaissants à Madame Coussement
pour ses nombreux dons, ainsi que l’association du Patrimoine de Laroque qui
par ses différentes interventions, a œuvré
pour sa restauration.
Bibliographie :
SARL Acter : David Maso archéologue.
Henri Loreto conservateur, délégué des Antiquités et Objets d’art. Emmanuel
Coste curé de Laroque. Jean-Marie Pierre. Jean-Pierre Lacombe-Massot
Photo ; La
Chapelle N. D. de Tanya.
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