Martine
Camiade et Jean-Pierre Lacombe-Massot.
Le
9/09/1624, Gaspar Galceran de Castre Pinós, vicomte d'Evol et comte de Guimerà,
vend à Hieronim Perarnau la seigneurie de Laroque que sa famille possède depuis
1436. Cette transaction marque une rupture : après être restée plusieurs
siècles aux mains de la noblesse d'épée, elle rejoint celles de la bourgeoisie
d'affaire qu'incarne la famille Perarnau. Cette dernière conservera la
seigneurie en ligne directe jusqu'au décès, sans enfant, de Domènec de Perarnau
en 1746 ; la seigneurie passera ensuite au lignage collatéral des de Sarda jusqu'à
la Révolution française.
Sebastià Perarnau
Les Perarnau sont originaires de Baixas où
au XVIe siècle Antoni fait partie des paysans aisés, les pagès. De son mariage avec Elisabet
naissent, entre autres, trois fils : Francesc reprendra la propriété familiale,
Josep deviendra curé de Saint Jean à Perpignan et Sebastià rejoindra lui aussi
le chef-lieu roussillonnais pour y exercer le commerce de tissus, "botiguer de teles". Les données le
concernant sont rares mais laissent entrevoir une ascension rapide dont la
première marche est son mariage, en 1581, avec Antonia Davit, fille d'un autre
"botiguer de teles". Le
contrat de mariage[1] prévoit
que les nouveaux époux seront hébergés par le père de la mariée et jette les
bases d'une association commerciale entre Sebastià et son beau-père Antoni qui
s'engagent à créer une société "companya",
ayant pour objet la vente de tissus et d'étoffes dans une maison mise à
disposition par Miquela Davit. Sebastià y apportera en outre le blé, le vin et
l'huile qu'il reçoit de son frère Francesc, ainsi que les produits d'autres
activités commerciales.
La
seconde marche, et non des moindres, est l'intégration de Sebastià dans le
cénacle de l'Inquisition. Le 29/06/1589, dans le Real Palació de la Inquisicion de Barcelona, il est nommé
"familier du Saint Office", charge réservée aux laïcs consistant en
un rôle d'informateur, d'espion au bénéfice de la sinistre institution. C'est
une fonction prisée en raison des droits qu'elle confère comme celui de porter
les armes ou d'être exonéré de certains impôts, mais aussi du respect et de la
crainte qu'elle inspire.
Les efforts de Sebastià pour se hisser au
sommet de la pyramide sociale se voient couronner par l'entrée, en 1614, dans
la caste elle aussi très courtisée des bourgeois honorés - burgesos honrats - de Perpignan.
De son union avec Antonia sont nés
Victoria et Hieronim.
Hieronim Perarnau Davit
(†1660)
Hieronim suit les traces de son père et
embrasse la carrière de marchand. Il se marie en 1610 avec Catarina Joli, la
fille d'un pagès de
Villelongue-dels-Monts qui apporte dans la corbeille ses nombreuses propriétés
au piémont de l'Albera. Ils ont un fils Josep.
Ses
activités commerciales s'exercent entre autres dans le lucratif commerce du
fer. En mars 1621, avec son père Sebastià (décédé peu après), il en achète[4]
à Pere Delfau, négociant d'Olette et à Francesc Labarta de la Bastida.
En 1624, l'investissement est plus
conséquent puisqu'il s'agit de la seigneurie de la Roca dont Hieronim fait
l'acquisition auprès de Gaspar Galceran de Castre Pinós. Comment la relation
entre le vicomte d'Evol devenu comte de Guimerà membre de haut rang de la
noblesse catalane et lui le bourgeois de Perpignan s'est-elle nouée ? Nous
l'ignorons. Peut-être les relations de son père Sebastià au sein de l'Eglise et
de l'Inquisition ont-elles joué ? En effet deux grands oncles de Gaspar
Galceran figurent au zénith de la hiérarchie catholique espagnole : Francesc de
Borja (frère de sa grand-mère maternelle) sera béatifié par le pape Urbain VIII
en 1624, et son frère Tomàs de Borja, était consultant de l'Inquisition romaine
depuis 1571 avant de devenir archevêque de Saragosse en 1603...
Le rachat de la Roca ne change rien aux
habitudes de Hieronim qui continue ses affaires à Perpignan où il habite dans
la demeure familiale de la Plaça Nova (Place des Poilus).
Le
28/02/1625, il est fait chevalier par le roi d'Espagne Philippe IV[5].
À
partir de 1639, les temps s'assombrissent avec le début des affrontements entre
les armées françaises et espagnoles en Roussillon ; ils culminent avec le siège
et la capitulation de Perpignan, aux mains des Espagnols, en 1642. Nous
ignorons si Hieronim et sa famille sont restés dans la ville pendant ces
terribles moments comme le notaire Pere Pasqual (beau-père de Josep Perarnau)
qui en a fait le récit[6],
ou s'ils l'ont fuit comme la plupart des nobles pour trouver refuge ailleurs en
Roussillon. Ce n'est que beaucoup plus tard qu'ils décident de le quitter. Se
trouvant confrontés à devoir choisir leur camp comme tous les membres de la
noblesse roussillonnaise, les Perarnau (comme ci-dessous Antoni Generes et Pere
Pasqual), optent pour celui de l'Espagne et prennent en 1652 le chemin de
l'exil vers Barcelona avec pour conséquence de voir leur seigneurie de la Roca
confisquée en 1653. Ils ne regagneront Perpignan qu'à la fin des hostilités,
Hieronim pour y mourir et Josep pour récupérer la seigneurie le 5/05/1660.
Hieronim est enseveli dans le caveau de la famille creusé dans la cathédrale
Saint Jean "devant la grille du
maître-autel. Un navire (les armes de la maison), était sculpté sur la pierre
tombale"[7]. Ce
navire symboliserait la fonction "d'armateurs
des Flandres pour Philippe IV"[8]
qu'auraient occupé les Perarnau, peut-être pendant leur exil barcelonais?
Josep Perarnau Joli
(†1679)
Josep avait épousé en 1645 à Perpignan
Rosa Generes Pasqual, fille d'Antoni Generes, bourgeois honoré de Perpignan
(1635), seigneur de Sant Esteve del Monastir, et de Francisca Pasqual (fille du
notaire Pere Pasqual). Ils eurent huit enfants dont trois nés à Barcelona, deux
filles mortes en bas âge et un garçon, Antoni (1657), héritier de la seigneurie
; les cinq autres naîtront après leur retour de la famille en Roussillon :
Hieronim capitaine au régiment Royal Infanterie Roussillon, Fèlix chanoine
d'Elne, Joan, Cecilia religieuse et Maria Magdalena épouse d'Ivo Camo Garau,
docteur en droit et bourgeois honoré.
Tant
à Barcelona qu'à Perpignan, Antoni Generes et son fils Domènec se montrent très
présents dans les affaires de Josep Perarnau, leur gendre et beau-frère.
Antoni Perarnau Generes
(1657 - 1692)

Le
destin des Comtés étant scellé depuis 1659, il est temps pour la noblesse
roussillonnaise de rentrer en grâce auprès du nouveau pouvoir. La belle-mère
d'Antoni n'est autre que Geltrudis de Copons dont le père, Felip de Copons i
Tamarit, avait au moment du conflit embrassé la cause du roi de France. Il faut
dire que les données étaient différentes dans le Principat d'où sont
originaires les de Copons, vieille et grande famille de la noblesse
sud-catalane. La branche qui nous intéresse est celle des seigneurs de
Puig-Roig près de Vilafranca del Penedès. Lors du conflit entre la Generalitat
et le roi d'Espagne, Felip de Copons avait soutenu l'alliance que la
Generalitat avait nouée avec Louis XIII contre Madrid. Le roi de France,
nouveau comte de Barcelona, l'avait nommé juge de la Reial Audiencia en 1640. Mais quelques années plus tard, en 1652,
quand les armées espagnoles reprirent le dessus et assiégèrent Barcelona, les
notables compromis dans la collaboration avec les Français durent quitter le
Principat. C'est ainsi que Felip de Copons est arrivé à Perpignan où sa
fidélité fut récompensée par un poste de Conseiller du Conseil Royal en 1653,
puis par celui de Conseiller au Conseil Souverain de Roussillon. Son fils, son
petit-fils et son arrière-petit-fils en seront président à mortier[9].
Antoni Perarnau s'éteint en 1692 en pleine
jeunesse (35 ans), laissant de son union avec Maria Magdalena d'Esprer de
Copons quatre enfants en bas âge dont un, Antoni, ne lui survivra qu'un an. Sa
veuve s'étant remariée dès l'année suivante avec Joan de Barutell et demeurant
à Puigcerdà, ses trois autres enfants, Domènec, Caietà et Magdalena, sont
placés sous la tutelle et curatelle de leur grand oncle Domènec Generes,
seigneur de Sant Esteve del Monastir et bourgeois honoré de Perpignan qui
gèrera leur patrimoine jusqu'à leur majorité : la seigneurie de la Roca est
alors affermée, successivement à Jacinto Fabre (1695-1699), à Joaquim Balderan
et Fèlix Reig (1699-1703) et à Gaspar Fericles (1703-1707).
La maison familiale des Perarnau de la
Plaça Nova à Perpignan est louée au président de Salelles[10],
tandis que les enfants sont séparés : Domènec, 17 ans, est pensionnaire au
collège des Pères de l'Oratoire de Pézenas ; Magdalena est placée sous la
protection de sa grand-tante Maria de Copons i Tamarit, religieuse du couvent
de Saint Sauveur de l'ordre de Saint Augustin ;
Caietà, 9 ans, vit dans la demeure d'Emanuel Rodrigues, curé de l'église
Saint Jean (adulte, il deviendra moine à Sant Miquel de Cuixà).
Domènec de Perarnau Esprer
(1683 - 1746)
En 1711, Domènec de Perarnau, seigneur de
la Roca, prend pour épouse Theodora de Camprodon et Sant Dionis, fille de Josep
de Camprodon, capitaine dans le régiment des chevau-légers[11]
et de Narcissa de Sant Dionis fille d'un officier de l'armée du roi de France.
Originaire du Principat, la famille de Camprodon est enracinée depuis longtemps
en Roussillon où les ancêtres de Theodora comptent quatre générations de
bourgeois honorés. En outre, Antich, son arrière-grand-père, avait été nommé au
Privilège de Noble armé des citoyens de la matricule et Bonaventure, son
grand-père, notaire, avait été anobli par Philippe III en 1635.
La venue de Girona en Roussillon des de
Sant Dionis est plus récente et leur renommée moins grande. Pour autant, bien
avant l'union de Josep de Campredon et de Narcissa, un tragique destin avait
réuni ces deux familles : la tante de Theodora, Teresa de Camprodon, mariée à
Francesc de Foix et Bearn, seigneur de Sorède, avait eu une liaison avec
Emmanuel de Sant Dionis, le père de Narcissa, assassiné par des résistants à la
francisation du Roussillon. Accusée d'avoir été l'instigatrice du complot
d'assassinat de son ex amant, Thérèse fut condamnée à mort et exécutée en 1662[12].
En
1711, cinquante ans après, cette affaire n'est qu'un mauvais souvenir et
l'alliance de Domènec de Perarnau et de Teodora de Camprodon et Sant Dionis
s'inscrit dans une stratégie de bonnes des relations avec le pouvoir de la
nouvelle province française.

Fin 1746, Domènec, gravement malade, est
alité dans sa maison de la Roca ; il dicte le 7 décembre son testament[15].
N'ayant pas eu d'enfant avec Theodora, il institue son neveu (le fils de
Magdalena), Josep de Sarda de Perarnau, son héritier universel, mais en
laissant à son épouse "l'usufruit et
jouissance de ses biens" ; il donne à son beau-frère Bonaventure de Camprodon
"l'usufruit de la maison qu'il
possède à Perpignan rue de la Hale ou poissonnerie" et une rente
annuelle de 300 livres ; il lègue à sa filleule Françoise de Copons 1100 livres
payables après la mort de son épouse.
Domènec
s'éteint le 19 décembre. Les obsèques ont lieu le lendemain à la Roca, dans
l'église paroissiale Saint Félix, en présence de 13 prêtres dont Josep
Vilanova, curé de la Roca[16].
Si
trois membres de la famille Perarnau avaient déjà été inhumés dans cette
église, Domènec est le seul seigneur de la Roca à y être enterré, (ses
prédécesseurs l'ont été à la cathédrale Saint Jean à Perpignan) ; son épouse
Theodora le rejoindra le 18/10/1755 ; sa sépulture se trouve "devant le maître autel"[17]
.
Josep de Sarda de Perarnau
(†1782)
Les de Sarda, originaires d'Ille où ils
possèdent de nombreuses propriétés, sont bourgeois honorés de la ville de
Perpignan depuis quatre générations. C'est un beau parti qu'épouse en 1715
Magdalena de Perarnau en la personne de Josep de Sarda Terrena dont le père
avait été anobli par Louis XIV. Ils auront 5 enfants Joseph, Antoine,
Marie-Thérèse, Gaspard et Caietana.
Leur
fils aîné, Josep de Sarda de Perarnau, hérite en 1745 des biens de son père[18]
qui comptent les maisons de famille d'Ille et de Perpignan, une autre maison,
un cortal et des terres à Ille, des
terres à Néfiach, une maison, deux cortals
et des terres à Bouleternère, des terres à Saint Laurent de la Salanca, le four
à pain banal, un cortal et des terres
à Pia.
Vient s'y ajouter, en 1755, la pleine
jouissance à la mort de Theodora de l'héritage de son oncle Domènec de
Perarnau. L'ensemble met Josep de Sarda, seigneur de la Roca, à la tête d'un
confortable patrimoine qui fait des envieux dans la parentèle...
Dès 1756, il doit composer avec
Bonaventure de Camprodon de Sant Dionis, le frère de Theodora, qui lui réclame
la somme de 16 082 Livres : 9 000 L pour la dot de Theodora, 1 000 L de gain de survie acquis par sa
sœur par contrat de mariage et 6 082 L pour les créances obtenues par Theodora
"sur les biens et successions les
aiant libérés de plusieurs detes et rentes passives"[19].
N'ayant
pas "d'argent effectif pour payer la
dite somme", les deux parties conviennent qu'elle sera réglée par
trois rentes constituées, une de 320 L faite à la communauté des prêtres
d'Ille, une de 346 L au monastère de Saint Dominique et une de 770 L à
Bonaventure de Camprodon ou à ses ayants droit.
En 1759, c'est François de Copons,
président à mortier du Conseil Souverain, qui saisit le Conseil pour savoir si
le legs de 1100 livres fait par Domènec de Perarnau à sa filleule Françoise de
Copons était caduque compte tenu de la mort prématurée de cette dernière ou
transmissible à sa famille. La cour tranche pour la transmissibilité et "condamne le dit de Sarda à payer aux dits
mariés de Copons [...] la somme de 1100 livres"[20].
Josep de Sarda de Perarnau est resté
célibataire. Le 24/08/1782[21],
malade dans sa maison d'Ille, il dicte son testament. Entre autres
dispositions, il institue son frère Antoine son héritier universel et meurt
deux jours après. Le 27/08, ses obsèques se déroulent dans l'église Saint
Etienne d'Ille puis il est enterré dans le cimetière de Notre Dame de la
Rodona.
Mais Antoine ne restera pas longtemps
seigneur de la Roca ; il meurt deux ans après Josep, le 15/11/1784, qu'il
rejoint dans le caveau de famille d'Ille.
Marie-Thérèse de Sarda de
Perarnau (†1790)
Antoine étant décédé ab intestat, l'ensemble de son substantiel patrimoine échoit à sa
sœur Marie-Thérèse qui devient la première femme à la tête de la seigneurie de
la Roca. Elle y reste six ans avant que la mort ne la rattrape à son tour, mais
cette fois sans solution pour une transmission familiale car, comme ses frères,
Marie-Thérèse est sans descendance. Le choix de son successeur doit se faire
hors du champ familial, ce qui marque définitivement la fin de la dynastie Perarnau
à la Roca.
Le 31/05/1790, Marie-Thérèse s'éteint dans
la maison paternelle d'Ille non sans avoir dicté quatre jours avant à Maître
Trullé, son testament mystique[22]
qu'elle a déposé devant témoins chez son notaire.
C'est
dans une pièce voisine de la chambre mortuaire que ce dernier procède en
présence des mêmes témoins à l'ouverture du testament[23]
scellé "aux quatre coins par quatre
cachets de cire ardente rouge portant pour empreintes les armes ordinaires de
la testatrice". Entres autres volontés, la baronne de la Roca laisse
aux pauvres de sa seigneurie la somme de 1200 livres qui seront distribués par
le curé et institue comme héritière universelle "la Demoiselle Augustine Viader et Anglade fille de feu François Viader
et Reynalt bourgeois d'Ille et de Marie Anglade [...]".
Nous n'avons trouvé aucun document
justifiant le choix d'Augustine Viader. Il est évident que les liens entre la
baronne de la Roca et sa jeune (21 ans) légataire devaient être étroits. Si
l'étude généalogique comparée sur six générations des familles de Sarda,
Perarnau et Viader ne nous a pas permis d'établir entre elles des liens au sens
strict, il en ressort néanmoins une parenté de classe et de lieu : celle des
bourgeois d'Ille, donc celle d'un même milieu où la fréquence des relations
débouche sur des affinités.
Apothicaires
à Ille au XVIIe siècle, les Viader s'orientent ensuite vers le droit
: Théodore Viader Domenech, grand-père d'Augustine, est avocat à la cour du
Conseil Souverain du Roussillon.
Cet
examen révèle aussi la présence de connexions plurielles avec les Mauran,
famille tentaculaire de mercaders et
de bourgeois du Riberal de la Tet, entre Bouleternère, Millas et Ille. Nous
avons distingué trois branches dont on peut penser avec Joan Peytavi qui a
étudié l'une d'entre elles (cella d'Esteve Àngel Mauran) que tous ses membres
"Sans qu'il soit possible d'établir
des liens de parenté entre tous les individus [...] sont plus ou moins
apparentés[24]".
La deuxième branche, celle de Joaquim Mauran, mercader de Bouleternère, est très liée aux de Sarda : Gabriel
Sarda, trisaïeul de Marie-Thérèse, épouse en 1620 Catarina Mauran et leur fils
Josep de Sarda Mauran se marie avec sa cousine germaine, Maria Magdalena
Mauran. La troisième branche, celle de Gabriel Mauran, pagès d'Ille, est proche des Viader : la veuve de Gabriel Mauran
fils, Anna Maria Domenech épouse
l'arrière-grand-père d'Augustine, tandis que Pere Mauran Geli (neveu du
précédent) se marie avec l'arrière grand-tante d'Augustine. Les Mauran agissent
comme une sorte de dénominateur commun entre ces deux familles hors d'une
quelconque filiation directe.
Par ailleurs du côté de la mère
d'Augustine, Marie Anglada Colomer originaire de Vinça, Thérèse de Sarda de
Perarnau devait bien connaître son oncle, Joseph Anglada Cruells, docteur en
lois, et son cousin germain Augustin Anglada Viader qui possédaient dans sa
seigneurie de la Roca un mas (connu sous le nom de Porteix - Sors).
Quelques mois plus tard, le 7/02/1791, la
nouvelle baronne de la Roca, épouse dans l'église paroissiale Saint Saturnin de
Bouleternère, Jean Bordas Desprer originaire du même village.
Mais
l'énorme héritage que le sort avait placé sur les épaules d'Augustine s'avèrera
très vite un encombrant fardeau que le jeune couple aura bien du mal à porter,
car le coup d'envoi du grand chambardement révolutionnaire avait déjà été
donné...
Les notes
[1]
A.D.P.O. 8 J 1
[2]
A.D.P.O. 3 E1/3524
[3]
A.D.P.O. 3 E1/3524
[4] A.D.P.O.
3 E1/6995, f°47 et f°62.
[5]
A.D.P.O. 8 J 1
[6] Pere
Pasqual, Mémoires, 1595-1644, texte publié par Paul Masnou, Revue d'histoire et
d'archéologie du Roussillon, 1905.
[7] Abbé J.
Capeille, Dictionnaire de Biographies roussillonnaises, Perpignan 1914.
[8] Jean
Marie Pierre, Laroque des Albères, A la recherche de son histoire.
[9]
Président à mortier : en référence au mortier, toque de velours noir bordée
d'or portée par les présidents.
[10] El
manual de 1700 de Jaume Esteve, notari de Perpinyà, edició a cura de Joan
Peytaví Deixona, Fundació Noguera, Barcelona, 2014
[11] Corps
de cavalerie de la Maison militaire du roi de France
[12] Pau
Bassol i Marc, Thérèse de Campredon un procès criminel au XVIIe siècle, Le
Harmattan
[13] Ab intestat : sans avoir rédigé de
testament
[14]
A.D.P.O. 8 J 6
[15]
A.D.P.O. 8 J 1
[16]
A.D.P.O. 8 J 1
[17]
A.D.P.O. 8 J 45
[18]
A.D.P.O. 8 J 45
[19]
A.D.P.O. 8 J 45
[20]
A.D.P.O. 8 J 45
[21]
A.D.P.O. 8 J 45
[22] Forme
peu utilisée de testament qui préserve le secret des dernières volontés du
testateur qui ne sont connues qu'après sa mort.
[24] Joan
Peytaví Deixona, "La Família Nord-Catalana, Matrimonis i Patrimonis
(segles XVI-XVIII)", Editorial Trabucaire, Canet 1996
- Mesure de grain de 1776 retrouvée dans la maison du seigneur. A gauche sont gravées les initiales "de Sarda"
- Une ancienne reproduction du village.
- Évier (pica) et foyers (fogons) de la cuisine de la maison du seigneur.
- Retable de l’église paroissiale Saint-Félix édifié à l'initiative du seigneur Domènec de Perarnau (1ere moitié du XVIIème siècle)
- Ancienne porte fortifiée de Laroque (La Roca).
- Arbre généalogique Perarnau / de Sarda.
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