LES
SAISONS.
Par Armand Aloujes.
Chères populations, habitants de notre
planète, avez-vous constaté, la chance que la nature nous a donnée, nous, les
terriens, de pouvoir nous adapter, à tous les aléas, survenus depuis que le
monde est monde. Dame Nature, a donc procédé, dès le début, à partager notre
globe, en deux parties, séparées par une ligne imaginaire, que les savants ont
baptisée « Équateur » région extrêmement chaude. Aux deux extrémités, les pôles arctiques et
antarctiques, régions glaciales, quasiment désertes. Et, entre les deux,
tropicale, chaude, et septentrionale tempérée.. Ainsi, chacune des peuplades qui s’y sont
installées, ont pu s’accommoder de la situation. Mais, cela n’a pas suffi, car
chaque partie, a été divisée par quatre, comme on divise une pièce de théâtre,
en plusieurs actes. Les spécialistes les
ont nommées « Saisons » !
Que pourrait-on reprocher à la nature,
elle qui a fait si bien les choses pour l’espèce humaine, ainsi que pour la
faune et la flore ?
Voyez ! Dès le PRINTEMPS, dans notre Roussillon,
le gai soleil, œil de la nature, aux vifs
éclats de ses rayons, change les monts et les
vallées, en autels multicolores. Dans les vergers, sur les arbres fruitiers,
les rouges bourgeons, prêts à éclore, se disputent l’espace, avec les jaunes
d’or des mimosas, et les blancs-satins des amandiers. Sur l’herbe verte et
tendre des prairies, bovins et ovins, paissent sous l’œil vigilant des bergers
et leurs chiens. Tandis que sur les coteaux et les landes, les abeilles,
s’affairent autour de leurs ruches, pendant que d’autres, vont boire les
calices des fleurs de thym et marjolaine. Les oiseaux, avec leur ramage des
plus joyeux, viennent fêter le retour du beau temps, alors que, timidement,
l’hirondelle refait son apparition. Dans les jardins et dans les vignes, le
paysan, grand protecteur de la nature, se fond avec celle-ci, pour lui rendre
toute sa beauté !
L’ETE, période la plus chaude de l’année,
permet à tous les habitants des villes, de s’évader dans d’autres régions,
propices au farniente. Chez nous, lieu privilégié, la mer les attire, ainsi que
nos belles montagnes : Albères, Canigou, pour d’inoubliables randonnées. La
pluie se fait rare, ainsi la canicule contraint les fleurs à sécher et les
rivières à se tarir. Les bains de mer, sont là, pour se rafraîchir et certains
préfèrent goûter le repos, à l’ombre des platanes. L’activité est ralentie,
sauf dans l’hôtellerie, et productions maraîchères ; les étals regorgent
de fruits et légumes de toutes sortes, au grand plaisir des touristes. La marée
est aussi présente, avec toute une variété de poisson frais Nous pouvons leur offrir également, toute une
panoplie de distractions. Il y en a pour
tous les goûts. Ils ne
regretteront pas d’être venus. Le soleil, la mer, le relief, la campagne, sont
de vrais atouts, en cette période chaude de l’année. Les catalans l’ont bien
compris et font de leur mieux, pour rendre le séjour des étésiens, dans des
conditions, des plus favorables
L’AUTOMNE arrive avec les vendanges. Sur
les coteaux, où Bacchus a établi sa gloire, les vignerons s’activent à remplir
leurs caves, et les paysans leurs greniers. Les fruits du moment se confondent
avec ceux de l’été : Figues,
raisins, pêches, melons. La chaleur qui brûlait toutes les herbes,
s’estompe, pour faire place aux orages, dont le flot dévale parfois avec force.
La haute providence, gouverne le temps, et il est très utile, de voir de loin
venir la pluie. Mais, déjà, les feuilles commencent à retrouver leur couleur de
saison. Le vert, a laissé la place aux rouilles et ors, ce qui n’enlève rien à
leur beauté. Toutes ces nuances, ressemblent a une de ces toiles, qu’un artiste
peintre s’amuserait à révéler, dans une profusion de couleurs. Dans les
sous-bois, quelle joie de rencontrer le célèbre bolet, ou la belle
girolle ! Vraiment, cette tardive saison a tous les atouts pour plaire .
Il n’y a que l’hirondelle qui nous fausse compagnie ! Elle a pourtant
apprécié son séjour chez nous !
L’HIVER
arrive a grand pas. Les arbres sont dépouillés de leurs feuilles. Les gelées
ont tué les fleurs, et le soleil, dans son enfer polaire, hésite à réchauffer
la terre et se cache, timidement derrière les nuages. On n’entend plus l’oiseau
chanter. Attend-il que les feuilles repoussent ? Sur les sommets des
monts, la neige étale son manteau blanc, où brillent des étincelles d’or, de
cristal, et d’azur. Dans les rivières, aux surfaces gelées, les poissons se
sentent rassurés, car aucun pêcheur ne viendra les surprendre. Dans les airs,
la tramontane et le vent d’autan, rivalisent de puissance. Eole a bien choisi
son coin ! Heureusement, ils ne soufflent pas tous les jours ! Les travaux dans les champs, ont repris de
plus belle, préparant les terres, pour les prochaines récoltes. Le laboureur
laboure son champ, que labourait son père, et en prévision des grands froids et
coupera des bûches pour attiser les braises dans l’âtre. Mais, braves terriens,
ne nous plaignons pas trop de cette saison, oublions la plage et le farniente,
car il nous arrive d’avoir encore de belles journées. La nature, l’a voulu
ainsi, donc, il nous reste plus qu’à attendre le printemps prochain !
Printemps : Quand saint Marc n’est pas beau, pas de fruits à noyaux !
Été : S’il pleut en juillet, eau en janvier !
Automne : Pour la sainte Cécile, la fève en donne mille !
Hiver : Fleur de février, ne va pas au pommier !
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