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vendredi 14 décembre 2018

Fortifications de Vauban

SUR  LES  PAS  DE  VAUBAN… EN ROUSSILLON. Armand Aloujes

     Plus de trois siècles nous séparent, de l’annexion du Roussillon et de la Cerdagne à la couronne de France. Le règne de Louis XIV, fut un règne guerrier ! Il gagnait parfois les batailles avec les armes, mais aussi avec le cœur ! Après le traité des Pyrénées (1659), le voilà qu’il épouse en justes noces, l’infante Marie-Thérèse d’Espagne (juin 1660), profitant ainsi de l’héritage espagnol, jusqu’en 1715, l’année de sa mort. 
     Pour sécuriser ces nouvelles frontières, il fallait construire des fortifications. Pour cela, il fit appel à un grand architecte, spécialiste dans les ouvrages militaires, le Maréchal de Vauban, commissaire général des fortifications, qui furent très efficaces et moins vulnérables à l’artillerie. Œuvre colossale, utilisant les ressources du terrain pour les besoins de la défense. Notre département possède encore, bon nombre de ces bâtisses : Les remparts qui abritent le Palais des rois de Majorque, ainsi que la citadelle, ont été construits sous Louis XI, Charles Quint, et Philippe II. Ainsi le fort de Salses, modèle d’architecture militaire de son temps, fut bâti en 1504 par les espagnols, pour défendre l’entrée du Roussillon. Par contre, à Mont-Louis, le fort, construit après le traité, de par sa position, domine et surveille la Cerdagne ; il est donc d’importance stratégique. Dans la vallée de la Têt, les remparts de Villeranche du Conflent, ont été entretenus et réaménagés. Dans le Haut Vallespir, Prats de Mollo s’honore d’avoir été une ancienne place forte, encore bien conservée XVII°. Le col du Perthus à vu s’élever le Fort de Bellegarde. Sur la Cote, Port-vendres a eu son lot de fortifications : Le Fort Béar, au sommet de la colline du même nom, ouvrages militaires et casernements sur les contreforts de la Madeloc, ainsi qu’autour du port. Quant à Collioure, la ville devenait, elle aussi, une véritable place forte ; Beaucoup de constructions, qui témoignent d’un riche passé , érigées autour et à l’intérieur de la ville ; Le fort Saint Elne , Dugommier, Taillefer, fort Carré, fort Rond, fort Miradou, encerclent la cité . A l’intérieur, des remparts sont dressés autour du château royal (Résidence d’été des vieux rois de Majorque) ; Ce château est parfois appelé ; à tort, Château des Templiers XIV°).

     Que reste-il aujourd’hui de tous ces bâtiments. Le château est restauré et entretenu par le conseil général, ainsi que le fort Carré. D’autres ouvrages, ont été achetés par des privés : Saint-Elme, Taillefer, Dugommier, donc on peut dire, que dans l’ensemble, ces constructions n’ont pas été inutiles
       
En ce qui concerne le fort de Mont Louis et le fort du Miradou à Collioure, ce sont les deux sites qui ont répondu au mieux, aux besoins de l’armée :
Villes de garnison traditionnelles, situation géographique, architecture militaire, installations adéquates, environnement favorable aux activités et manœuvres diverses ; Ils furent adoptés.

 Citadelle de Mont-Louis

Mont Louis développe ses activités liées à la montagne ; ce qui est normal, car la Cerdagne ne manque pas de structures naturelles pour cela : Escalades, marches en milieu hostile : Forets, Neige, Froid, stages d’orientations, sport de combat, Alors que Collioure, s’intéresse aux activités nautiques : Nages avec ou sans équipement et dans toutes circonstances, Plongées en apnée ou avec équipement, déplacement en canoë, combats simulés !
     Ainsi, ces deux centres, se complètent et oeuvrent pour un même but. . Tous ces personnels, hommes et parfois femmes, tous volontaires, sont là, pour apprendre ce dur métier, au service de la nation. Si Vauban revenait sur terre, que penserait-il de tout cela ? Il était pourtant nécessaire de réfléchir à la façon de se défendre, selon les nouvelles règles de la guerre moderne !
     S’il vous arrive un jour, de vouloir satisfaire votre curiosité, et assister à une séance d’entraînement de ces stagiaires, vous verrez ainsi, que la fiction, ressemble à la réalité ; Des scènes qui peuvent, hélas ! Se présenter en des moments plutôt malheureux Espérons que tout cela ne restera que fiction !
Vauban, en son temps avait fait le nécessaire pour défendre les villes et villages, on peut dire, que maintenant, l’armée nouvelle a suivi son exemple et a marché sur ses pas.
     Souhaitons, pour finir, bonne carrière à tous ces stagiaires, en espérant que ces leçons, leur seront bénéfiques, en prêchant le fait, de ne pas en avoir besoin !

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