La première moitié du XX° siècle, pourrait
se diviser en trois parties, D’abord la période d’avant et après guerre. La
deuxième partie, consacrée au redressement de la vie sociale et propice
aux changements et nouveaux projets. Et enfin, les plus belles perspectives
d’avenir, terriblement compromises, par les menaces de guerres, pour la
troisième partie.
1900 : Collioure
inaugure la nouvelle plage de St Vincent. Le tourisme naissant, viendra épauler
l’activité principale- La Pêche- . Cette belle période ne durera pas longtemps
car la guerre viendra perturber ce scénario. Les hommes, mobilisés, seront
remplacés par les femmes, dans plusieurs domaines : Armement, Services Sanitaires, Administratifs, commerciaux, Ménagers, agriculture, élevage. Beaucoup
d’hommes appelés, ne sont pas revenus (voir la liste sur les monuments. Certaines
familles ont du se recomposer.
En plus des problèmes sociaux, notons-le
fait, que Collioure à l’époque, ne possédait pas tout le confort que nous
connaissons aujourd’hui.
En 1920, des sociétés privées, offraient
l’électricité gratuitement (il n’y avait pas de compteur,) ainsi qu’une lampe
qui pouvait durer 2500 heures. Pour les besoins ménagers, un fer à repasser, ou
un moulin à légumes. Une glacière en bois servait de réfrigérateur La machine à
coudre était à pédales. L’eau courante était distribuée, grâce aux bornes
fontaines, dressées au coin des rues. Des lavoirs municipaux avaient été
construits Dans les années 30 le réseau des eaux usées commençaient à voir le
jour ! La propreté n’était pas le pont culminant. Les rues fleurissaient
de cages à lapin, au milieu des géraniums, La rue servait de barbecue pour
griller la sardine. Chacun s’octroyait
un morceau de trottoir.
Cela déclenchait parfois, algarades, cris
et menaces. On aurait dit une de ces farces de Molière, où les habitants
jouaient leur rôle dans ce décor du vieux Collioure. Le quartier du
« Muret » où je suis né, offrait presque tous les jours ce genre de spectacle.
Les artistes peintres trouvaient ces lieux pittoresques.
D’ailleurs, la plupart
d’entre-eux, avaient leur maison à la rue Bellevue : Letrin,Willy Mucha, Henri Martin,
Les époux Funk, Mlle Marre, M° Langlais ; ;
Certains habitants se réunissaient à la
belle saison, devant une maison chacun portant sa chaise où alors aux pieds des
remparts, ou encore autour du treuil :
Là il y avait Florent dit el satoy, Barthélemy, dit en my de la quillane, Marie
La poétesse, La Joséphine
dite la fina del darer aller (souffle). Il fut un temps, où presque tous les pêcheurs possédaient quelques
ares de vigne. On se faisait le vin pour la consommation familiale
annuelle ?
Et je peux vous assurer que ce n’était pas
de la piquette ? Donc on peut dire que tous les pêcheurs, se sont bien
adaptés à la vie du village. Ils ont pu exploiter un vignoble, qui a donné un
vin de qualité, qui est, on peut le dire, à l’origine du fameux collioure et banyuls. Malheureusement, la pêche n’a pas eu le même sort. En 1962, les
derniers bateaux furent brûlés !
Ainsi que reste-t-il de tout
cela ?…..Charles Trenet aurait dit s’il
était encore là,
Que
reste-t-il de nos amours ?
Que
reste-t-il de nos beaux jours ?
Que
reste-t-il de ce que fut notre jeunesse ?
Un p’tit
village, un vieux clocher,
Un
paysage, si bien caché,
Et dans le ciel, le
cher visage de mon passé !…
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