De Cerbère au Pic Neulos et de la Tour Massana au Boulou. Histoire, Patrimoine monumental et Naturel. Vie quotidienne. Événements. Revues et Livres. Littérature. Gastronomie et Vins.

vendredi 22 novembre 2019

Histoire du Roussillon


HISTOIRE DE NOTRE ROUSSILLON
Armand Aloujes.
     Je crois, qu’il est bon de se rappeler, de temps en temps, l’histoire de notre chère province « Le Roussillon ». Je m’y suis attelé, sans prétention, avec l’espoir d’en dégager quelques résumés. Mais, hélas ! Au vu de tous les événements qui se sont succédés, pendant plus de 2000 ans, il m’a été difficile de relater les faits, de façon chronologique, en s’approchant au plus prés de la réalité, car ces faits, semblent s’entrechoquer, se séparer, puis se réunir à nouveau. Un véritable dédale. Je vais donc essayer de résumer cette période de l’histoire, de notre cher pays, riche en événements, guerres, invasions, confrontations, bases de notre situation actuelle.
             Il fut un temps, au VI° siècle avant J C, le Roussillon était occupé par des tribus sédentaires ou nomades : Volques, Tectossages, Cérétans, Sordons… Ruscino en était la capitale, située entre Perpignan et Canet. La présence des Romains en Septimanie ‘(Sud de la Gaule) durera jusqu’en 476 de notre ère. Mais en 121 av J C, ils font leur apparition en Roussillon, où ils tracent une route jusque en Catalogne (Via Domitia) . Ils seront combattus et pourchassés  en 218 ap JC, par les troupes d’Hannibal, jusque dans la vallée du Po en Italie, aidées par les tribus présentes. En 406, d’autres tribus font leur apparition ; Vandales, Alamans, Quades. En 414, les Wisigoths, réfugiés en Espagne, fuient les arabes et s’installent dans la région, jusqu’en 719, date où les arabes sont chassés par les troupes de Charlemagne. Le Roussillon est reconquis par Pépin le Bref en 759 et Barcelone par Louis le Bon 801. N’étant plus nommés par l’Empereur Charlemagne, les contés s’émancipent et deviennent des royaumes. C’est la base de la nationalité Catalane. 

     Ce sera le début de 500 ans de vie  de la Catalogne. L’Aragon domine toute la région. Le frère cadet du roi d’Aragon, devient roi de Majorque et Perpignan la Capitale 1276-1349 (Prospérité en Roussillon). En 1640 ; guerre. Alliance des catalans et de la France, contre l’Espagne et l’Angleterre (Rivalités coloniales. 1642 Barcelone repris par l’Espagne et Louis XIII prend Perpignan. 1659 Le Traité des Pyrénées mettra fin à la guerre, avec la cession du Roussillon et une partie de la Cerdagne qui passeront à la France, ce qui va bouleverser encore une fois la vie des catalans. En plus de ces rivalités coloniales, toutes ces guerres étaient souvent déclenchées pour des raisons futiles, jalousies, intérêts personnels ; soif de pouvoir et les populations ont dû s’adapter constamment. Les paysans se sont habitués inconsciemment à l’événement ; On parlait toujours le catalan, les traditions étaient respectées avec les impôts en plus. L’histoire nous dit que certaines classes sociales aisées, ont profité de l’occasion pour venir s’installer en Roussillon. L’inverse s’est aussi produit, ne voulant changer de nationalité. Certains paysans et ouvriers du centre de la France, sont venus s’installer en Roussillon ! 
  Mais ! Tous ces changements, toutes ces guerres subies, tous ces déplacements de foule, ont créés un certain sentiment de solidarité, fraternité, de connivence et je dirai même d’hostilité envers certains responsables. Il ne faut pas donc s’étonner, si les habitants de ces provinces ont gravé dans leur cœur et dans leur chair, les souvenirs de cette vie éternellement perturbée. Aussi il n’est pas rare aujourd’hui de voir ces gens se lever en masse et allumer le flambeau de la liberté, afin que ne s’éteigne jamais cette flamme, symbole de fraternité du peuple catalan.. Pour les fêtes de la St Jean, la tradition veut que le feu allumé au sommet du Canigou, soit réparti dans tous les villages de Catalogne pour concrétiser les vœux des catalans. L’année 2019, a vu s’améliorer cette fête, grâce à l’initiative de l’ami Père Mateu qui a invité de nombreux catalans du sud et organisé un défilé à la lueur d’une flamme tenue à bout de bras. Fête améliorée et réussie et a illuminé cette réunion.

Moltes gràcies, Pere Mateu , i que el  Rosselló  floreixi  primavera i tardó,  com  el  Canigó per molts anys  i qu’així  sigui  sempre… !

jeudi 21 novembre 2019

Abbé Jean Capeille Historien Roussillonnais


L'ABBE JEAN CAPEILLE 1872 - 1935
Présentation de l’Andreu Capeille.
     Un de mes plus talentueux parent, qui est celui qui m’avait donné la passion de l’histoire, est sans aucun doute, le célèbre Abbé Jean Capeille, et pourtant, je ne l’ai jamais connu, puisque décédé deux ans avant ma naissance en 1937.
Voici une bibliographie de la plus-part de ses écrits qui surement rendra service à bien des chercheurs.   
Les renseignements que vous allez trouver ont été publiés juste peu de temps après son décès.   
                                                                   *****
                                  -"Dans un temps trop relativement court, le Roussillon a vu disparaître plusieurs personnalités qui l'honoraient le mieux : Pierre Vidal, Henry Aragon, le chanoine Toreilles.
Nous avons aujourd'hui le profond regret, la sincère affliction d'ajouter à ces noms brillants celui de l'abbé Jean Capeille, l'un de nos meilleurs historien locaux.
     Né en 1872, à Vernet-les-Bains, il fut successivement vicaire à Millas, Prades et Céret, curé de Bourg-Madame, vicaire à Perpignan (Saint-Jacques), curé de Banyuls-dels-Aspres et, enfin, curé-doyen de Latour-de-France où, dans un suprême effort physiologique, il a mis un terme à sa vie de bénédictin.
Sa vie fut partagée entre l'amour de son sacerdoce et celui des recherches historiques. Partout où il passa, ce chercheur opiniâtre fouilla les archives locales officielles ou particulières, et son travail, dont on mesure mieux aujourd'hui l'étendue, nous valut une œuvre qui fait autorité.
Sa passion pour les choses de la petite patrie était telle qu'en quelque lieu qu'il fût, il venait régulièrement à Perpignan, aux archives départementales, s'y documenter.
Ce savant fut, à vrai dire, un peu exclusif - et ceci peut être considéré, comme une enviable manifestation de son attachement à la région - puisque, dans une modestie exacerbée, il n'extériorisa pas ses recherches.

Paris et l'étranger eussent été certainement par lui heureusement prospectés. Il y eût cueilli, à n'en pas douter, une riche moisson au point de vue régional.
Cependant, deux voyages à Rome lui permirent de découvrir, à la bibliothèque vaticane, des éléments précieux pour écrire la "Biographie des évêques d'Elne", ouvrages achevé, et qui n'a pas encore vu le jour.
L'œuvre que laisse l'abbé Capeille est imposante. On en jugera par la nomenclature que nous en donnons ci-après.
L'Inondation de 1763 dans le Vallespir (dans la Revue d'Histoire et d'Archéologie du Roussillon, 1901, p.406-408).
Instruction d'une affaire criminelle, par le camérier de Saint-Michel-de-Cuxa (1.641) (ibid., 1903, p.29-31).
Le Dominicain Pierre-Nicolas Arnu (1629-1692) (ibid., 1903, p.224-228).
A travers l'histoire locale. La procession nocturne du Jeudi-Saint, à Perpignan, avant la révolution (dans Journal Illustré des Pyrénées-Orientales, 1903, tome II, n°78).
Françoise d'Albert y Meca, baronne de Millas (1663-1683) (dans Journal Commercial Illustré des Pyrénées-Orientales, fascicule XVII, 1897).

Frion (1773-1819) (ibid., fascicule XXI, 1898).
Pierre de Marca, 1593-1662 (ibid., fascicules XXX et XXXII, 1899).
Marius Douzans, 1848-1898 (ibid., fascicule XXXVI, 1899).
Louis de Bonnefoy (1816-1887) (biographie de l'auteur de l'Epigraphie roussillonnaise) (ibid., fascicule XXXVIII, 1899).
Mgr Soubiranne (1822-1893) (ibid., fascicule XXXIX, 1899).
Le premier président Victor Aragon (1806-1886) (ibid., fascicule XLI, 1900).
Renard de Saint-Malo (Jean-Baptiste (1780-1854) (ibid., fascicule XLVIII, 1900).
Léon Cambriel, philosophe hermétique, né à Latour-de-France en 1774, mort à Paris en 1850 (ibid., fascicule LIII, 1901).
Jacques Maniel, ingénieur, 1813-1871 (ibid., fascicule LIV, 1901).
Jacques Gallay, musicien, 1795-1864 (ibid., fascicule LIV, 1901).
Boismortier (Joseph-Beaudoin de), compositeur de musique, né à Perpignan en 1682, mort à Paris en 1765 (ibid., fascicule LIX, 1901).
François Fossa, jurisconsulte, né à Perpignan en 1726, mort en 1789 (ibid., fascicule LXI, 1901).
Adrien Calmètes (1800-1871) (ibid., fascicule LXIV, 1901).
Un théologien perpignanais au  Concile de Trente, Côme-Damien Hortala (1493-1568) (Revue d'Histoire et d'Archéologie, 1902, p.180-184).
Mgr Onuphre Réart, évêque d'Elne (1531-1622) (Journal Commercial Illustré des Pyrénées-Orientales, fascicule LXV, 1902).
L'archidiacre Millous (1740-1825) (ibid., fascicule LXVIII, 1902).
Joseph Lomagne, musicien, 1803-1868 (ibid., fascicule LXX, 1902).
Georges Bousquet, compositeur de musique, 1818-1854 (ibid., fascicule LXXV, 1902).
Mgr Paul Naudo (1794-1848) (ibid., fascicule LXXVII, 1903).
Pierre Salsas, docteur en théologie (1701-1781). Perpignan, J. Payret, 1903, in-8°.
La famille Miro (Journal Commercial Illustré, fascicule LXXXVIII, 1903).
Joseph Masoot-Reynier (1804-1883) (ibid., fascicule LXXXIII, 1903).
Pierre Batlle (1787-1863), (ibid., fascicule LXXXIV, 1903).
Antoine Guerra, le Vieux, peintre perpignanais (1634-1703), (ibid, fascicule LXXXV, 1903).
Etienne Solère, compositeur (1753-1817), (ibid., fascicule LXXXVI, 1903).
Etude historique sur Millas. La Seigneurie, la commune et l'église depuis leurs origines jusqu'à la Révolution. Céret, L. Roque, 1900, in-8°.
Le Couvent des Grands Carmes de Céret, 1633-1791. (Revue d'Histoire et d'Archéologie, 1901, p.8-21).
Note historique sur l'église de Caldégas (ibid., 1902, p.318-323).
La Seigneurie de Saint-Jean-Pla-de-Corts (976-1789). Céret, L. Roque, 1903, in-8°.
Le château de la baronnie d'Ur (Revue d'histoire, 1903).
La seigneurie de Banyuls-dels-Aspres (ibid.,1904, p.17-26 et 49-60).
Le Couvent de Notre-Dame de Belloch en Cerdagne (ibid., 1904, p.257-267).
Le dévot Crucifix de la Cathédrale de Perpignan (Journal Commercial Illustré des Pyrénées-Orientales, fascicule XX, 1898).
Les derniers jours de l'abbaye de Saint-Martin-du-Canigou (ibid., fascicule XLVII, 1900).
Le vénérable Angel-Del-Pas, né à Perpignan en 1540, mort à Rome en 1596 (ibid., fascicule LVII, 1901).
Vernet-les-Bains : La commune, la châtellenie, les Thermes. Perpignan, Payret, 1906.
Le Concile de la Réal. Perpignan, Comet, 1908, in-8°.
Figures d'évêques roussillonnais : Pierre de Cagarriga. Perpignan, Comet, 1910, in-8°.
Notice historique sur la famille de Banyuls. Perpignan, Comet, 1911.
Notice historique sur les familles de Lamer et Massot. Perpignan, Comet, 1911.
Précis historique sur la seigneurie de Llo. Perpignan, Comet, 1908.
Heures du Grand Schisme d'Occident vécues à Perpignan. Perpignan, Barrière, 1913.
Dictionnaire de biographies roussillonnaises. Perpignan, Comet, 1914, in-4°, de 724 pages.
Lettres de Thomas de Banyuls, gouverneur du Roussillon et de Cerdagne aux consuls de Puigcerda (1643-1651), publiées par M. l'abbé Capeille, (Céret, Casteil 1919, in-4°).
Michel de Perellos, archevêque d'Embrun (1379-1427), in-8°, 1922.
Histoire de la maison des chevaliers de Banyuls, barons de Nyer, marquis de Montferré (1132-1922). Céret libr. F. Casteil, 1923 gr. in-4°, IX, 643 p.
Les Synodes du diocèse d'Elne (série d'articles parus dans la "Semaine Religieuse" du diocèse de Perpignan, numéros de juillet-octobre 1923).
Il convient d'ajouter à cette énumération de nombreux articles, parus de 1923 jusqu'en  (1934), dans la Semaine Religieuse, puis dans le Bulletin Historique du diocèse de Perpignan, qu'à lui seul ou presque, il alimentait depuis des années.
Mais parmi tant de volumes, l'œuvre maîtresse est incontestablement le Dictionnaire de biographies roussillonnaises. De même que pour certains ouvrages de Pierre Vidal, nul historien local, nul esprit curieux, ne saurait ne pas y avoir recours. C'est le fruit d'un labeur énorme et c'est peut-être ce travail surhumain qui, dans une large mesure, a contribué à hâter la fin de l'abbé Capeille. Car ce chercheur inlassable, malgré les objurgations de ses proches, poursuivait avec une obstination sans bornes ses harassantes recherches, sans souci de son repos et de sa santé."-